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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 13
Nom de l'œuvre : Les légendes du Mordz Nom du chapitre : Chapitre 11 : Torture et départs
Écrit par Requiem Chapitre publié le : 27/11/2010 à 15:57
Œuvre lue 56114 fois Dernière édition le : 27/11/2010 à 15:57
Kapoera était enchaîné dans une petite cellule glauque et sale dans les tréfonds du palais du triumvirat. Cela faisait des jours et des jours qu’il n’avait vu personne, à part parfois le geôlier qui venait lui donner son repas à intervalle irrégulier. C’est donc avec espoir qu’il regarda un jour la porte de sa prison s’ouvrir. Hélas, son espoir vola bien vite en éclat lorsqu’il s’aperçut que ce n’était autre que le Juge IV qui lui rendait visite.
- Quel est ton nom, mordzien ?
- Je m’appelle Kapoera. Puis-je avoir l’honneur de connaître le vôtre ?
Le Juge IV porta la main à son casque et l’enleva. Une boule se forma au creux de l’estomac de Kapoera et il eut très envie de vomir.
- Zenight… C’est toi ?
- C’est bien moi. Mais ce n’est pas toi qui poses les questions ici. Contente toi d’y répondre et tu mourras dans les plus brefs délais avec le moins de souffrance dont je serai capable, sinon…
Zenight s’écarta de la porte pour laisser passer une étrange machine poussée par le geôlier. C’était une sorte de planche en métal sur laquelle étaient disposés plusieurs outils dont une tronçonneuse, des pieux ou encore du sel et une chèvre.
- C’est une planche de torture multifonction. Elle peut écarteler, casser tous les os, découper la chair, te faire subir la torture du rire, te brûler de l’intérieur, t’émasculer, te déboyauter, te faire bouillir ou encore te réciter des chansons d’Ilona non stop pendant 48 heures.
Le malaise de Kapoera s’accentua de plus en plus. Que voulait lui faire dire Zenight ? Il ignorait tout de comment il était arrivé ici. Que se passerait-il s’il ne connaissait pas l’une des réponses ? Il n’avait cependant aucune envie de passer sur la planche.
- Je vais tout vous dire. Vous dire tout ce que je sais.
- Bien.
Et la porte se referma sur eux.

Illyria était encore dans la chambre de réunion. Les Trois avait d’abord puni Zenight, le consignant au château jusqu’à nouvel ordre. Les soldats de la caravane avaient eut moins de chance, ils étaient désormais affectés à la frontière du Mordz et de la république Trashalienne dont les tensions et les bévues maintenaient une atmosphère pesante sur les postes avancés. Maintenant c’était son tour.
- Juge I, princesse Illyria, nièce du Césarium Might, les Trois vont rendre leur jugement. La voix au respirateur se tut un moment puis reprit : vous perdez dès aujourd’hui le droit de porter votre casque et votre armure ainsi que le titre de Juge I. De plus, vous nous remettrez votre épée.
C’était à prévoir. Elle s’en tirait vivante ce n’était déjà pas si mal mais c’est à regret qu’elle retira une à une toutes les plaques qui constituaient son armure pour les jeter à ses pieds. Elle tira son épée de son fourreau et l’observa une dernière fois. Quelqu’un la lui avait confiée voilà bien des années et maintenant elle devait s’en séparer. L’épée qui commandait au tonnerre alla rejoindre le reste de l’équipement de la princesse.
Puis, elle recula d’un pas et s’agenouilla dans le rai de lumière qui seul éclairait la pièce.
- Princesse Illyria, nièce du Césarium Might, les Trois vous fixe cette peine : vous perdez à compter de ce jour tous vos privilèges de Juge et êtes condamnée à pourchasser les Six qui détruiront le monde. Accomplissez cette tâche et nous nous montrerons généreux. Désobéissez et vos tourments n’auront point de fin.

- Je vous dis que nous n’étions que cinq ! Moi, Elvish, Véon, Pif Œil et Banquier !
Zenight commençait à perdre patience. Ce travail que lui avaient infligé les Trois n’était pas pour lui déplaire mais ce Kapoera, si tel était son vrai nom, montrait une résistance hors norme pour la torture.
- Non, c’est impossible. La prophétie parle de six personnes et nous savons que deux d’entre elles sont des filles : Elvishette et Véona. Celui que vous appelez Banquier est mort, le corps de Pif Œil mais vu la blessure que je lui ai infligé, il doit déjà être mort. Ca fait cinq. Donc il en manque un. Qui est-il ?
- Mais je ne connais aucunes Elvishette et Véona ! Nous n’étions que cinq dans les souterrains. Seulement cinq.
- Parfait… Vous ne me laissez donc guère d’autre choix.
Zenight plaça des boules quiesse dans ses oreilles et alluma la planche de torture. La voix de la chanteuse Ilona résonna dans la petite cellule emplissant les tympans de Kapoera au point de n’en être plus supportable. Il hurlait et se tortillait dans tous les sens mais rien n’y faisait. Soit il parlerait, soit il passerait le restant de ses jours avec cette musique implantée dans le crâne qui lui grillerait un à un ses neurones de façon lente et douloureuse.
Au bout de cinq minutes, Zenight éteignit le son et enleva ses boules quiesse. Il se tourna vers son prisonnier et demanda en souriant :
- Alors ce sixième membre ?
- J… Je n’en sais rien.
Zenight soupira. Vraiment décevant. Quelques minutes ce n’était pas assez. Il fallait augmenter la dose.
- Continuons alors.
- NOOOOOOoooooooOOOOON !!!

Illyria, un balluchon sur son dos, lança un dernier regard au château où elle avait vécu depuis de si nombreuses années. Elle n’aurait le droit d’y retourner qu’une fois les Six de la prophétie morts ou arrêtés. Normalement avec Pif Œil, Banquier et Kapoera en moins, la moitié du travail était déjà effectué.
Elle allait se détourner quand deux silhouettes émergèrent de l’ombre des portes massives du château. La jeune princesse plissa les yeux pour déterminer qui venaient lui rendre un dernier hommage avant son départ.
Elle fut surprise de constater que ce n’était autre que les Juges II et III. Ils s’approchèrent, leurs casques sur la tête, ne s’arrêtant qu’à quelques mètres d’Illyria.
- Nous avons reçu l’ordre de vous accompagner princesse, déclara le Juge au heaume gravé d’un II.
- Les nuits y sont froides et l’hiver y vient. Quand il y marche dans la vallée, le vent n’y souffle pas seul, renchérit III dans son habituel et énigmatique langage trashalien.
Les Juges II et III. Illyria n’aurait pu espérer meilleure aide. Les Trois ne l’avaient donc pas totalement abandonnée. Avec l’aide de ces deux là, il y avait peut-être un espoir de rédemption.
- Merci, mes amies. Frimy, Mayraline, je vous le revaudrai.

Zenight était en audience avec les Trois. Il venait faire son rapport et exprimer ses doutes sur les récentes décisions et mesures qui avaient été prises au château.
- Mes Maîtres, le garçon ne sait rien, j’en suis presque convaincu. J’ai passé des heures à le torturer mais tout ce qu’il a pu me dire concernait une pierre bleue qu’il aurait cassée dans les sous-sols de l’ancien palais de Césarium Might et qui les aurait propulsés dix ans dans le futur. Il dit aussi que les deux fugitives que nous recherchons sont en réalité des travesties se nommant en réalité Elvish et Véon. Sur leur sixième compagnon, je n’ai rien pu découvrir. Je crois qu’il dit la vérité.
Les Trois restèrent silencieux un moment. Peut-être délibéraient-ils entre eux afin de prendre les mesures nécessaires ? Au bout de quelques instants, la voix au respirateur lui répondit enfin :
- Le prisonnier dit la vérité. Rectifiez les avis de recherche sur Véon et Elvish. Nous nous chargerons du sixième élu. Tu peux te retirer.
Zenight resta dans le cercle. Il devait partager ses inquiétudes avec ses maîtres au sujet des dernières informations dont il avait eu vent.
- Maîtres ?
- Que veux-tu encore, Juge IV, Zenight, gardien de la porte, l’Egorgeur ?
- Est-ce vrai que la princesse Illyria a été bannie du château ?
- Cela est vrai.
Zenight avala sa salive. Lui non plus ne devait pas être passé loin de l’exclusion définitive.
- Et les Juges II et III l’accompagnent dans son exil ?
- Oui, et alors ? Parle, Zenight. Nous écoutons tes craintes.
- Des éclaireurs m’ont rapporté que les clans Hell et Greed seraient en train de s’allier pour porter une offensive massive contre nous. Cela est-il bien prudent de tronquer le château de la moitié de ses Juges ?
La voix au respirateur eut un rire glacial. Un rire où ne brillait nulle joie. Un rire mort.
- Ne craint rien. Garde ta foi car dans notre infinie sagesse, le Juge VII se lèvera et anéantira à nos côtés, tous nos ennemis.
Sept ?

Dix jours s’écoulèrent avant qu’Illyria, Mayraline et Frimy n’arrivent dans une taverne au bord de la route. Epuisées, elles décidèrent d’y passer la nuit. Un peu de repos leur ferait du bien et elles avaient encore pas mal de chemin à faire avant d’arriver aux Mortes Terres de Colossin, lieu qui, selon la prophétie devaient conduire à une soi-disant pierre de pouvoir que les Six élus devaient s’accaparer pour accomplir leur sombre projet.
La princesse n’y croyait qu’à moitié, pourtant c’était la piste la plus viable qu’elles avaient. Une fois là-bas il faudrait aviser.
- Alors comme ça leurs vrais noms sont Elvish et Véon, hum… (Frimy plissa les yeux sur la nouvelle affiche.) Et en plus se sont des garçons ! Tu ne m’avais pas dit que tu avais pris un bain devant un des deux une fois ?
La princesse rougit jusqu’à la pointe des cheveux. Si elle avait su… Elvish ne l’avait pas seulement trahie, il l’avait trompée alors qu’elle lui avait fait confiance. L’estime qu’elle avait eut pour son ancienne servante avait chuté au point mort.
- Pour ne pas s’y faire plumer, le poulet préfère y perdre sa dignité.
- Mayraline, soit plus claire quand tu parles de sexe… soupira Frimy.
- Mais on ne parle pas de sexe ! s’exclama Illyria qui virait dans les tons tomate.
- Soie pas si coincée, princesse ! En tout cas cet Elvish devait bien s’éclater. M’enfin ça m’étonne qu’il ne t’ait pas sauté dessus. Il est peut-être gay ?
Illyria ne répondit pas. Elle se contenta de monter les escaliers pour s’enfermer dans sa chambre en claquant la porte.
- J’ai touché un point sensible.
- Si l’arc n’y est pas tendu, il n’y a point de moyen d’y toucher le cœur.
- …

Dans une pièce froide et sombre, cachée à des centaines de mètres sous terre,
Enfermé dans un tube de verre,
Où pulsait un étrange liquide bleu,
Un mordzien ouvrit les yeux.
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