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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 8
Nom de l'œuvre : Le Destin des Elus : Partie 1 Nom du chapitre : Le Brise-Nuque
Écrit par Plume d'Argent Chapitre publié le : 31/12/2011 à 15:23
Œuvre lue 18408 fois Dernière édition le : 7/2/2012 à 19:08
Le Brise-Nuque

Izua frissonna en posant ses coussinets sur la glace. Kyogre les avait amenés jusque-là et le Pyroli se demandait bien par quel moyen ils allaient s’envoler. D’autant plus que le nom donnait des informations sur le taux de personnes sorties vivantes de cette expérience, qui est de 0%.

Il leva la tête ébloui par l’éclat lumineux d’un rayon de soleil. Un petit tunnel assez gros pour les faire passer en même temps menait jusqu’à la surface. De là on pouvait même sentir le vent sur sa fourrure.

Izua frémit. Il avait l’impression d’avoir quitté la forêt depuis des années. Mais à présent, il avait un autre but que celui de Prince des Bois. Regarder son destin et finir par trouver sa voie.

Lorsqu’il était jeune et insouciant, il ne s’était pas préoccupé du pourquoi il vivait. Et aujourd’hui, c’était pour découvrir ce qui l’attendait. Merise lui lança un regard rassurant en voyant sa queue s’agiter de nervosité.

L’Aquali avait bien changé elle aussi, à part sa langue bien pendue et son humeur joyeuse contaminante. Elle avait gagné une sorte de sagesse et de douceur rassurante. Peut-être que deux semaines n’étaient rien pour un enfant humain, mais chez un Pokémon, cela pouvait-être de nombreux changements qui s’opéraient dans la personnalité.

-Attachez-vous bien, ça risque de secouer ! Dit Kyogre en sautant en l’air.

Les paroles de la baleine bleue et rouge avaient fait sortir Izua de ses pensées. D’abord, il crut que le Pokémon voulait le mouiller une dernière fois. Mais quand il vit qu’il comptait atterrir sur l’autre bout de l’iceberg, le sourire amusé du Pyroli se transforma en une terreur oppressante.

« Il ne compte pas faire ça ? Maman, j’ai peur… » Pensa-t-il tandis qu’un malaise s’installait en lui.

Kyogre retomba lourdement sur la glace qui catapulta les deux Pokémons dans le tunnel qui menait à la surface.

Merise était complètement apeurée et produisait un hurlement suraigu tandis qu’Izua ressemblait plus à une boule de poil électrique tellement son pelage avait triplé de volume.

Ils fendaient l’air et plus ils montaient, plus la lumière et la chaleur du soleil étaient présentes.

Ils sortirent dans un fracas épouvantable. Mais leur montée continuait toujours et Izua se demandait s’il allait mourir d’une crise cardiaque ou d’une chute où personne ne pourrait l’aider.

Les deux Pokémons montèrent si haut qu’ils dépassèrent les nuages. Et quand Izua sentit que la gravité les faisait retomber, il crut qu’il faisait un malaise en plein vol.

Mais quand il rebondit sur les nuages, suivi de Merise, il fut stupéfait. Ils atterrirent en douceur sur le sol cotonneux.

-Mais qu’est-ce qui se passe ? Demanda Izua.

Le Pyroli se mit une patte devant le museau :
-C’est ma voix ça ?

Le son qui sortait de sa gorge était aigu comme si il avait avalé de l'hélium.

-Nos voix doivent être déformées par l’altitude. Répondit Merise d’un couinement suraigu.

Les deux Pokémon s’avancèrent dans le paysage blanc. Rien à l’horizon, et aucune ruine ou habitation pour confirmer la présence d’êtres vivants.

-Je me demande bien où on va trouver ce Rayquaza. Il n’y a pas un seul panneau d’indication. Soupira le
Pyroli, dépité par ce blanc constant.

-Pourquoi voudrais-tu qu’il y ait un panneau d’indication banane ? Grogna Merise en reniflant le sol.

Izua garda le silence et les deux Pokémons se mirent en marche. Mais au bout d’une heure, après avoir marché dans ce paysage étranger, tout ce qu’il trouvait était la même partout : personne, simplement ces nuages blancs. Merise s’arrêta, excédée.

-Où est ce foutu reptile ? Gémit-elle.

Le Pyroli qui continuait à marcher répondit :
-Un peu de patience ! A force de chercher on va bien finir par trouver quelque…

Il ne finit pas sa phrase car il disparut soudainement à travers les nuages.

L’Aquali à la peau lisse et rose eut un hoquet de frayeur :
-Izua ! Tu vas bien ?

Une voix étouffée lui répondit :
-Pas de bobos ! Rejoins-moi, je viens de trouver un passage !

La jeune femelle hésita un instant avant de sauter à travers. Elle atterrit sur un sol gris et rocailleux. Izua l’attendait, les yeux brillants.

-Tu as vu ? S’exclama-t-il. Et dire que l’on n’avait pas vu cette montagne avant !

Merise fit un sourire forcé. A vrai dire, quelque chose la tracassait. Une atmosphère étrange régnait sur ces lieux, une sorte… De malédiction…

Le Pyroli quand à lui, était émerveillé par sa découverte et ne faisait guère attention au regard inquiet de son alliée. L’Aquali regarda derrière elle, en croyant avoir entendu un bruit de pas.

Mais il n’y avait personne derrière eux. La jeune femelle suivit Izua en se promettant de tout faire pour comprendre ce qu’elle trouvait de bizarre à cet endroit.

Les deux Pokémons commencèrent leurs recherches sur le plateau de montagnes.

Mais derrière eux, la mort les suivait tranquillement. Un Pokémon à la fourrure blanche et aux yeux d’un rouge vif sortit de l’ombre, un sourire satisfait au visage. L’Absol ricana :
-Ils n’iront pas bien loin. Tant que je suis vivant, moi, l’Elu de Rayquaza, jamais ils ne pourront le défier et apprendre la suite de leurs destins.

Mais quelque chose dérangeait le Pokémon Ténèbres. L’Aquali l’avait entendu. Il savait que ce type de Pokémons avaient une ouïe très développée, mais pas au point d’entendre un léger bruissement de fourrure ou de pas discrets...

En tout cas, il devrait se méfier d’elle et du Pyroli. Le mâle avait l’air un peu naïf mais tous deux étaient des Elus.

Un sourire carnassier illumina son visage fermé.
La danse des Crânes pouvait commencer.
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