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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 5
Nom de l'œuvre : Luna Nom du chapitre : A l'assaut des barreaux.
Écrit par Mirarus Chapitre publié le : 3/5/2015 à 15:43
Œuvre lue 5312 fois Dernière édition le : 3/5/2015 à 15:43
Le soleil montre enfin son déclin, Tristan respire profondément une bonne fois pour toutes et se lance dans la gueule de l'ennemi, des deux ennemis. Souriant de toutes ses dents comme il sait si bien le faire.
"Bien le bonsoir, messieurs !
-Qu'est'ce'tu fais là, toi ?, lance un des deux gardes, probablement le plus futé.
-Hum, je me disais que deux beaux et puissants hommes comme vous méritiez ma sympathie. Je vois que vous êtes bloqués ici toute la journée à attendre que le temps passe. J'en suis absolument attristé pour vous. Vous êtes ce genre d'hommes qui méritent le devant de la scène et non les coulisses !
-Qu'est-ce que tu nous racontes ? Qu'est-ce que tu nous veux ? Si tu connais notre puissance, alors tu ferais mieux de fuir !, réplique l'autre garde.
-Oh mais non, messieurs, deux hommes intelligents comme vous auraient raison de m'écouter. J'ai une proposition des plus gagnantes à vous faire. Je me dois de vous offrir ma gratitude, vous ,qui protégez mon Pays en sacrifiant votre vie à garder ces murs sombres. N'avez-vous pas soif à force de faire le guet ici, seuls ? Et justement, ne voudriez-vous pas aussi apaiser votre solitude ? Si vous voyez ce que je veux dire, ajoute Tristan en clignant d'un oeil. "
Le premier garde semble vouloir protester mais le second ne lui en laisse pas le temps, frappant du coude dans ses côtes, lui faisant passer le message tacite de se taire.
"Nous vous écoutons.
-Voilà, messieurs. J'ai, pour vous, un vin des plus fameux et des femmes toutes plus divines et cajoleuses. J'aimerais tant vous en faire profiter pour vous exprimer mon amitié ! Cependant, mon lupanar se trouve à une petite demi-heure de marche d'ici. Je vous y invite, bien entendu. Tout est à mes frais, et cela m'honore.
-Qu'est-ce t'en dis Robert ? Moi, ça me botte, j'en ai marre de rester là à ne rien faire, ils verront rien si on s'absente deux petites heures, ils viennent jamais vérifier.
-J'sais pas trop, Marcel. Moi, tu sais, j'ai moins d'ancienneté que toi, j'ai pas envie qu'le Seigneur me fourre ses bottes au cul !
-Mais non, puis t'es avec moi. On va bien s'amuser pendant qu'ils seront là à siroter leurs boissons de nobles fragiles à s'imaginer que leur château est convoité par des péquenauds. Mais tu sais bien que personne ne vient jamais. Tss.
-C'est pas faux. Bon allez, pas d'entourloupe alors. Tu as intérêt à être réglo l'ami. Si cette femme que tu me promets n'existe pas, je ferai avec ce que j'ai sous la main, si tu vois ce que j'veux dire, rumine le garde -presque- futé d'un rictus malsain.
-Oui, tout à fait. Je n'oserais pas vous duper, voyons. Vous, des hommes si forts, intelligents et honnêtes. Qui pourrait ?, répond Tristan très convaincant."
Sur ces mots, Tristan attire les gardes à travers la forêt tandis que Luna se faufile derrière eux, pieds nus , et rentre au château en se disant que, vraiment, Tristan était un sacré comédien. Passée la porte. Elle se précipite vers l'aile Ouest. Tout est exactement comme dans son imagination. Elle n'a jamais su pourquoi elle était capable de prédire à ce point les choses mais elle se faisait confiance depuis des années déjà, s'étant résigné à ne jamais avoir la réponse. Dotée d'un pas gracile, Luna court, flotte, elle est si légère et si agile que ses foulées ne produisent aucun bruit. Elle accède très rapidement à cette partie du château qui empeste l'odeur d'abandon, de torture, d'inhumanité. Elle tourne. Encore deux virages et elle arrive. Elle accélère, son coeur battant la chamade au rythme de ses pieds qui touchent le sol. Elle la voit, enfin, cette cellule sombre qui enferme en elle une femme et un enfant. Elle accélère toujours plus, s'obligeant à déraper pour s'arrêter devant ladite cellule. Elle tente de reprendre son souffle afin de parler convenablement. Une masse informe est allongée là, dans un châle miteux et humide.
"C'est..vous...la femme de ...Tristan ?, demande-t-elle."
La masse informe se déroule puis se relève, laissant entrevoir ses yeux puis l'éclat de ses pupilles.
"...Oui. Qui êtes-vous, que me voulez-vous ?, dit-elle effrayée.
-Je vous sors d'ici. Levez-vous !
-Mais, il faut la clé, vous savez...
-Oui, je le sais. Mais, nous n'avons pas le temps ! Ecartez-vous de cette porte, je vais briser la serrure, assure Luna, les yeux fermes.
-Je.. Mais enfin, vous n'aurez pas la force...partez avant qu'ils vous trouvent, supplia la femme.
-Ne vous en faites pas pour moi et reculez bon sang !, s'écrie Luna."
La femme obéit. Luna lève la jambe droite avec une puissance et une vitesse qu'elle-même ne soupçonnait pas. Elle lance violemment cette jambe et du plat de son pied frappe la serrure jusqu'à la détruire. Luna souffre des coups qu'elle donne mais elle continue sans faiblir. Elle frappe encore.. une..deux...quatre...dix..et enfin la serrure est détruite. Toute cette violence accumulée ouvre violemment la porte de barreaux qui s'écrase contre le mur interne. La femme relève la tête, des larmes coulent de ses yeux. Luna n'a pas le temps de la rassurer, elle lui tire le bras et lui fait signe de courir, le plus vite possible, sans regarder en arrière. Le bruit provoqué par Luna n'a pas été très discret. Les autres prisonniers tendent maintenant leurs mains en direction de Luna pour qu'elle daigne les libérer. Mais Luna ne peut pas. Luna n'a pas le temps. Luna n'est pas une héroïne, Luna n'est qu'une jeune fille qui a promis. La femme tente comme elle peut de suivre le rythme endiablé de la course de Luna, très difficilement. Luna sent bien que la femme est à bout de force, à bout de vie. Elle s'arrête, s'accroupit en pliant ses bras, faisant signe à la petite et fragile femme de Tristan de monter sur son dos. Cette dernière s'applique à le faire. Luna se relève et court, fonce vers la sortie. Son visage ruissèle de larmes en sentant cette masse bien trop légère. Elle réemprunte les mêmes virages. Bientôt, elle atteindra la sortie. La porte commence à s'afficher au loin, c'est une dernière ligne droite. Des gardes commencent à crier et à la poursuivre dans son dos. Elle accélère, sa respiration haletante et son coeur battant à tout rompre. Son corps est à son extrême limite, elle souffre, elle pleure, mais elle continue. Elle y est presque. La sortie est là, devant elle, personne ne l'empêchera de sauver cette femme. Elle accélère encore plus, sentant les os de ses hanches craquer sous l'impact violent et trop rapide de ses foulées. Elle court pour sa survie. La femme dans son dos a replié sa tête contre ses omoplates, cachée sous son châle, les doigts blanchis à force de serrer les vêtements de Luna pour s'accrocher. La sortie est là, enfin. Luna crie, crache ses entrailles du plus profond de sa gorge. Elle hurle parce qu'elle est en vie, parce qu'elle ne lâchera pas. Elle accélère, demandant à la femme de s'accrocher le plus fort possible. Luna va devoir ouvrir de nouveau cette porte, elle a besoin d'un de ses bras pour cela. Luna est maintenant à deux mètres de la porte, elle tend très fort le bras droit pour éviter de se fracasser contre la porte. Se blessant au poignet à l'impact. Elle ouvre la porte. Il n'y a rien. Ni les gardes, ni Tristan. Elle court alors le plus vite possible en direction du dernier endroit où ils ont dîné. Elle n'en peut plus.
Une voix l'appelle. Celle de Tristan ? Elle ne sait pas, son corps n'en peut plus, elle va lâcher prise. Elle se sent ralentir et sombrer. Elle sent une main dans ses cheveux et une dans son dos. Ce n'est pas la femme de Tristan. Tout se trouble, tout s'obscurcit. Luna s'évanouit.
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