J'aime beaucoup le style de l'auteur, c'est très accessible et fluide.
En revanche évidemment, j'ai été rebutée par le sexisme ambiant pesant du conte.
Il est pourtant dit que le héros aurait été gâté des cieux pour sa grandeur d'âme mais il n'en est rien.
Il torture sa pauvre femme pour ses peurs égoïstes.
Certes on ne connaît pas le vrai bonheur avant d'avoir goûté au plus profond des malheurs mais alors là. Juste pour se prouver à lui même qu'elle vaut la peine d'être aimée, et pour attiser la flamme... C'est abject, et il y a bien d'autres moyens largement plus adéquats de le faire.
Son coeur n'est pas sombre à cause des femmes qui usent de mascarades auprès des hommes et qui savent leur dire ce qui leur déplaît, il est surtout sombre à cause de lui même.
Après il faut voir à quelle personne est raconté le conte. J'ose espérer que c'était à la première.

Toute la partie qui explique qu'une femme doit se plier à toutes les exigences de son mari m'a beaucoup déplu, je ne sais pas dire s'il s'agit d'une critique ou de la démonstration des "réelles vertus" que se doivent d'avoir ces dernières...

Je pense pas que ce soit une critique, sinon le mec aurait fini tout seul. D'ailleurs j'y ai pensé à la fin, je me disais qu'elle allait refuser de redevenir reine et qu'il finirait sans femme ni fille. Mais bon on est au XVIII° faut pas rêver.

Je m'étais déjà faite la réflexion à propos de l'inceste sur le conte précédent. Je me suis demandée pourquoi Perrault avait joué avec le feu comme ça. Mais en fait, sur deux contes, on retrouve deux histoires qui frôlent l'inceste. C'est à se demander si les relations avec sa mère étaient bonnes...
Hum, plus sérieusement, ce conte-ci m'a évidemment rappelé le premier pour la raison évoquée ci-dessus mais m'a naturellement rappelé Cendrillon (qui est aussi un conte de Perrault). L'histoire de l'anneau qui doit passer au doigt le plus menu et c'est bien sûr à la plus vilaine fille du fond de la cuisine à qui cela va. En fait, je me demande si Perrault s'inspire de ses propres contes. Il donne l'impression de garder un élément ou deux puis de refaire une histoire dessus.
Bon même si l'on avait plus tant de sexisme, là on avait une petite touche raciste sur la fin. xD On ne peut pas tout avoir !
Mais du coup, je préfère ce conte-ci à l'autre pour le moment. Je le trouve moins scandaleux envers les femmes.

Je préfère largement celui là. Déjà parce que je suis un très grand fan du film de Demy (amouuuuuur, amouuuuuur je t'aimeuuuuuuuh taaaaaaaaant ) et aussi parce qu'il est plus raccord avec les valeurs de notre époque : ne pas juger sur l'apparence, ne pas céder à ses passions sans réfléchir etc. Ah et la poésie est toujours très jolie. Mais oui un peu de racisme à la fin mais pour l'époque c'est très soft.