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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 22
Nom de l'œuvre : Le Retour d'Ondine Nom du chapitre : le Chasseur et le Renard Argenté
Écrit par Toch Chapitre publié le : 13/2/2008 à 17:10
Œuvre lue 64109 fois Dernière édition le : 1/1/1970 à 01:00
Sacha ouvrit des yeux ronds lorsqu´il aperçut son plus vieil ami. Et c´était aisément compréhensible : les amis s´attendaient à tout sauf à rencontrer Régis Chen, dans un refuge perdu, en haut de la montagne la plus inaccessible d´une île située très au nord de Kanto... Et pourtant, il était bien là, assis dans un vieux fauteuil en velours rouge, avec son Evoli endormi sur les genoux. A la vue de Sacha, il poussa une exclamation de joie, et bondit pour le serrer dans ses bras (l´Evoli alla de son côté renifler Pikachu).

- Ça alors, dit Régis, si j´avais pu imaginer qu´on se retrouverait ici...
- C´est si bon de te voir, dit Sacha.

Ondine et Pierre saluèrent chaleureusement Régis tandis que Madeleine sortait de la pièce (on entendit bientôt des bruits de casseroles).

- Voici Aurore, présenta Ondine. Aurore, je te présente Régis, le plus ancien ami de Sacha.
- Nous nous connaissons depuis le berceau, renchérit Régis.
- C´est le petit-fils du professeur Chen, ajouta Pierre.

Aurore et Régis se serrèrent la main en souriant.

- Le professeur nous a parlé de toi, dit-elle. Il paraît que tu as un Dinoclier ?
- Oui, c´est exact. Je vous le montrerais bien, mais ce n´est pas le genre de Pokémon que l´on sort dans un salon... Il est assez brutal !
- Mon Kranidos aussi, dit Sacha. En fait, il fonce sur tout ce qui bouge.
- Tu as un Kranidos ? Eh bien, félicitations.

Le quatuor s´assit auprès de Régis, et ils se racontèrent leur périple à Sinnoh. Régis était parti de Littorella, comme les autres, et il possédait déjà deux badges, les mêmes que Sacha. Il avait également croisé la Team Rocket, mais il avait réussi à s´en débarrasser. Il ne put pas présenter ses nouveaux Pokémon, mais la liste était déjà conséquente. En plus de son Evoli, il possédait un Chimpenfeu (l´évolution du Ouisticram, un Pokémon de départ distribué par le professeur Sorbier), un Chaglam et un Blizzi, un Pokémon de type Glace et Plante capturé récemment sur la route 216. Puis, Madeleine vint les chercher pour passer à table. Elle les mena dans une petite cuisine, au milieu de laquelle une table préalablement dressée les attendait. Tous s´assirent de bon cœur, et Madeleine amena une soupière. Puis, elle prit une louche, et servit à chacun une pleine assiette de soupe aux vermicelles.

- Vous m´en direz des nouvelles, dit-elle en s´asseyant à son tour devant son assiette.

La soupe se révéla délicieuse, et les convives ne se privèrent pas de féliciter leur hàte.

- Alors, dites-moi, qu´est-ce qui vous amène sur la route 216 ? demanda-t-elle.
- Nous nous rendons à Frimapic, dit Ondine. Sacha et Régis veulent défier la championne, et Aurore va participer au concours de Noël.
- Très bien, très bien. Heureusement que vous êtes venus à cette période. Dans une semaine, la route sera impraticable. Mon mari Vladimir est allé à Frimapic acheter des provisions pour l´hiver.
- Vous allez passer l´hiver enfermés au milieu du blizzard ? demanda Pierre, impressionné.
- Oui, il faut bien que nous gardions le refuge. Imaginez qu´un voyageur échoue ici pour une raison ou pour une autre, en pleine tempête de neige... Nous sommes indispensables.
- Votre travail ne doit pas être facile tous les jours, dit Ondine. Rester isolé toute l´année, je crois que je ne pourrais pas. Il paraît que la neige ne fond jamais, ici.
- C´est vrai. Mais nous sommes habitués. Nous avons tous les deux grandi à Frimapic, dans un climat très rigoureux. Et nous avons choisi de passer notre retraite ici. L´isolement ne nous dérange pas. Et puis, nous sommes rarement seuls, nous accueillons beaucoup de monde de mars à octobre. En plus, malgré son apparente monotonie, la nature ici est très belle et regorge de choses intéressantes, notamment des Pokémon. Votre ami Régis a d´ailleurs capturé un Blizzi, hier.

Malgré cela, Ondine restait perplexe. Elle ne pouvait même pas imaginer rester ici plus de quelques semaines. Les amis terminèrent leur repas en devisant, puis Madeleine les mena dans le dortoir. Après une bonne douche, ils furent ravis de pouvoir dormir enfin.

Le lendemain matin, Ondine fut réveillée la première. Pelotonné contre elle, Sacha dormait encore. Elle lissa la couverture, puis somnola encore un peu contre lui. Puis, elle entendit un bâillement. Elle tourna la tête, et vit Régis qui s´étirait dans le lit voisin, son Evoli roulé en boule sur un coussin. Celui-ci était plus gros que l´Evoli d´Ondine, et son poil était plus foncé : il avait beaucoup d´expérience. Elle sentit un léger baiser sur sa joue. Elle se retourna, et vit Sacha qui lui souriait. Puis, ils se levèrent tous les trois, et réveillèrent Pierre (dont les bras entouraient tendrement son œuf) et Aurore, allongés sur des lits superposés. Ensuite, les cinq amis se rendirent dans la cuisine. Madeleine s´affairait à faire réchauffer le restant de la soupe de la veille.

- Ah, vous voilà, dit-elle en les voyant entrer. Asseyez-vous, je vais vous servir votre déjeuner.
- Notre déjeuner ? l´interrogea Ondine.
- Tout juste, il est plus de midi. Vous étiez très fatigués, j´ai préféré vous laisser dormir.

Elle servit à chacun un grand bol de soupe chaude, puis ouvrit les rideaux pour jeter un coup d´œil à l´extérieur. On ne voyait presque rien tant les chutes de neige étaient denses. Un vent puissant mugissait, et des paquets de neige heurtaient les carreaux. A l´abri du refuge, on se sentait comme dans un cocon protecteur, dans un nid bien chaud entouré par un froid polaire. C´est alors que trois coups retentirent dans le vestibule. Madeleine sortit de la pièce pour aller ouvrir, et revint bientôt accompagnée d´un vieil homme qui ressemblait singulièrement au père Noël. Il avait une barbe blanche très fournie, des joues rouges, un regard rieur... Il portait même une hotte.

- Bonjour, jeunes gens, dit-il en déposant son énorme corbeille en osier sur le sol. Je suis Vladimir. Si vous saviez comme ça souffle, dehors... Enfin, il vaut mieux que vous ne le sachiez pas, tout compte fait. Savoir quelque chose, cela induit que vous en avez fait l´expérience, n´est-ce pas ? Et ce blizzard est une expérience que je ne vous souhaite pas...
- C´est un joueur de mots, dit Madeleine en souriant.
- Tout juste, ma chère, un joueur de mots. Un joueur de mots qui ne dédaignerait pas un petit coup de main !

Il déposa sur une chaise son parka en velours rouge sombre (comme la robe de sa femme), puis commença à sortir des provisions diverses de sa hotte. Les dresseurs se précipitèrent pour l´aider. Ondine se demandait bien comment Vladimir avait pu porter une charge si lourde sur une si longue distance. Le vieil homme lui apporta une réponse :

- Je me demande bien ce que nous ferions sans notre bon Cerfrousse, n´est-ce pas, Madeleine ? Quel que soit le poids du panier, il ne rechigne jamais.

Un Cerfrousse... Cet homme avait décidément tout du père Noël, songea Ondine. Elle sortit des paquets de café à base de baies Kofi moulues, et le plaça dans un grand placard, à côté d´un stock de sachets de thé. Elle retint une exclamation lorsqu´un vent glacé lui ébouriffa les cheveux. Elle se retourna précipitamment, et vit Vladimir refermer la fenêtre.

- Nous avons un réfrigérateur... ou même un congélateur naturel, expliqua-t-il.

En effet, des légumes étaient à présents disposés sur le rebord de la fenêtre. Tout le monde termina de ranger les provisions, puis Vladimir et Madeleine prirent à leur tour un bol de vermicelles. Ensuite, après un café, la vieille dame proposa un Monopoly pour meubler l´après-midi. Les dresseurs acceptèrent avec joie, et Madeleine alla chercher le jeu. Il s´agissait d´une édition Sinnoh, avec toutes les villes de l´île. Le plateau commençait par le duo Bonaugure-Littorella, et terminait par la paire Station Balnéaire-Ligue Pokémon. En chemin, on trouvait le couple Féli-Cité-Floraville, ou encore Unionpolis-Verchamps... Après une partie endiablée, Aurore l´emporta haut la main avec Joliberges et Frimapic.

Puis, la lumière blanche qui filtrait par les carreaux enneigés commença à décliner.

- La nuit tombe, dit Vladimir en bourrant une belle pipe ouvragée. J´espère qu´il n´y a pas de voyageurs là-dehors qui cherchent le refuge, une tempête de neige se prépare...

Il alluma sa pipe et tira une bouffée.

- Ce tabac est délicieux. La boutique de Frimapic vient d´avoir un arrivage en provenance de Hoenn. Vous avez déjà visité cette région ?

Sacha et Pierre acquiescèrent, et Aurore secoua la tête en signe de dénégation.

- J´y suis passée deux fois, dit Ondine. Une fois pour rejoindre Sacha et Pierre, et une autre pour répondre à une invitation du maître des mirages, un fou dangereux qui voulait conquérir le monde avec des Pokémon artificiels...

Elle expliqua plus précisément cette aventure, puis la conversation dériva vers les organisations criminelles. Vladimir et Madeleine avaient eu vent de la Team Rocket, mais ils n´avaient jamais vu ses membres. Ensuite, ils dînèrent d´une ratatouille délicieuse, puis, après une veillée animée au coin du poêle, ils allèrent se coucher.

Au beau milieu de la nuit, Ondine se réveilla en sursaut. Un bruit assourdissant résonnait dans la chambre. Elle se remit les idées en place, et découvrit que le vacarme gémissant provenait de l´extérieur, et elle l´identifia comme un vent formidable. Elle se leva sans bruit, et se dirigea vers la fenêtre. On ne voyait strictement rien, à part un voile blanc impénétrable. La tempête de neige annoncée par Vladimir faisait rage. Ondine retourna dans le lit, et se blottit contre Sacha, qui se réveilla pendant un instant, le temps de lui passer un bras autour de la taille.

Au petit matin, Ondine se réveilla à nouveau. Cependant, le vent avait cessé, ou tout du moins demeurait inaudible. Jetant un coup d´œil au réveil, qui indiquait huit heures, elle décida de réveiller les autres. Fidèle à son habitude, Sacha protesta en grognant. Mais lorsqu´il eut émergé et vu le tendre sourire d´Ondine, son visage s´éclaira. Tout le monde se leva, et se dirigea vers la cuisine, où Vladimir et Madeleine étaient déjà attablés.

- Bonjour, dit cette dernière en se levant. Vous avez bien dormi ?

Elle fit chauffer du lait, puis servit à chacun un grand bol de chocolat chaud.

- Il est délicieux, la félicita Ondine.
- Merci, je suis contente que vous l´appréciiez. Alors, dites-moi, vous projetez de partir ce matin ?
- La tempête s´est arrêtée ? demanda Pierre.
- Oui, tout est calme maintenant, répondit Vladimir. Vous pouvez gagner Frimapic sans danger. Enfin, sans danger provenant des éléments, dirons-nous. Parce que la route est peuplée de Pokémon parfois inquiétants. Ils sont endurcis par les conditions de vie rigoureuses qui sévissent ici bas... ou ici haut, devrais-je dire. Mais je ne doute pas que cinq dresseurs expérimentés comme vous n´ont rien à redouter d´une horde de Farfuret.
- Une horde de Farfuret ? l´interrogea Sacha. Nous avons eu l´impression d´en discerner dans le blizzard, avant-hier.
- C´est tout à fait possible, ils sont assez téméraires, mais pas vraiment agressifs si on ne les provoque pas.

Le groupe prit donc la décision de partir le matin même. Ils se douchèrent, rassemblèrent leurs affaires, et furent bientôt fin prêts. Lorsqu´ils furent dans l´entrée, Madeleine et Vladimir vinrent leur dire au revoir.

- Merci pour tout, dit Régis.
- Il n´y a pas de quoi, répondit Madeleine. C´est toujours un plaisir de recevoir des jeunes, surtout quand ils sont aussi sympathiques que vous !
- Et surtout, ajouta Vladimir, bonne chance pour vos combats contre la championne, les garçons, et toi pour le concours, Aurore.

Puis, après poignées de mains et embrassades, le groupe quitta le chalet. Il n´y avait presque pas de vent, mais la température était très basse. Pierre rajusta la couverture de son œuf afin qu´aune parcelle de la coquille ne soit exposée à la morsure du froid. La tempête de neige avait lissé le sol, et rien ne venait troubler la perfection et la blancheur du manteau neigeux. Ondine put enfin apprécier une vue étendue du col. La blancheur immaculée s´étendait à perte de vue, couvrant une pente douce qui descendait vers une petite forêt visible à l´horizon.

- C´est amusant, dit Régis. Lorsqu´on pense au nord, on imagine toujours une pénible ascension vers un pic inaccessible, mais en fait, le nord est en bas !
- C´est vrai, renchérit Pierre, mais ce n´est pas pour me déplaire. La perte d´altitude compensera sans doute le refroidissement qui va avec le nord. Tiens, regardez, un panneau !

En effet, un écriteau en bois était planté dans le sol, portant l´inscription « Route 217, Lac Savoir et Frimapic au nord ». Ils poursuivirent leur route au milieu des petites dunes blanches. Malgré le soleil timide, le froid était agressif. Il pénétrait dans les moufles et les chaussures, gelant les extrémités. Sacha libéra donc Ponyta, qui prit la tête en laissant une piste de neige fondue derrière elle. Cette soupe était assez désagréable, mais au moins Ponyta dégageait une aura de douce chaleur qui, bien qu´elle n´annihilait pas la sensation de froid, radoucissait l´air. La température se réchauffa encore plus quand Régis fit sortir son Chimpenfeu, un singe à l´air rusé. Soudain, Ondine crut apercevoir une ombre, si rapide qu´elle n´était pas certaine de l´avoir vue. Pourtant, Aurore et Régis semblaient l´avoir vue aussi.

- Je me demande ce que c´était, dit celui-ci et mettant sa main en visière pour scruter les environs.

C´est alors que l´ombre passa une nouvelle fois, un peu plus près cette fois-ci, mais toujours aussi vive.

- Cette fois, c´est sûr, dit Ondine. Il y a quelque chose autour de nous.
- Oui, je l´ai vu aussi, admit Sacha.

Tout à coup, l´ombre reparut, et s´immobilisa en émettant une sorte de feulement. C´était un Farfuret. Il semblait intimidé par Ponyta, mais, prenant son courage à deux mains, il se jeta sur elle. La ponette réagit violemment en lui décochant une boule de feu.

- Ponyta, rugit Sacha, attaque Danse-Flammes !

Ponyta fit danser sa crinière, et entoura le Farfuret d´un anneau de flammes orangées. Celui-ci se mit à trépigner, mais les minuscules flammes continuèrent de parcourir son corps. Il riposta par une attaque Tranche, mais Ponyta eut le réflexe de lui décocher un coup de sabot, de sorte que les griffes acérés du petit chasseur ne l´atteignirent pas. Puis, elle enchaîna sur une Flammèche, envoyant son adversaire rouler dans la neige.

- Le type Feu montre tout son avantage sur le type Glace, observa Pierre. Allez, Sacha, profites-en !

Sacha ne refusa pas une telle occasion. Décrochant une Pokéball à sa ceinture, il la lança sur le Farfuret. La ball eut son oscillation caractéristique, et le voyant commença à faiblir... avant de se rallumer complètement. La Pokéball s´ouvrit, et le Farfuret ressortit.

- Zut, maugréa Sacha, il ne m´en reste plus qu´une ! Ponyta, Flammèche à nouveau !

Ponyta recommença, et le Farfuret se retrouva une nouvelle fois au tapis. Sacha lança son ultime Pokéball, et cette tentative fut couronnée de succès. Farfuret était capturé.

- Bravo ! s´exclama Pierre.
- Deux Pokémon en trois jours, renchérit Ondine, c´est génial !

Sacha accrocha la Pokéball à sa ceinture, puis ils reprirent leur route. La pente se faisait plus douce, mais le chemin s´élargissait considérablement, formant une immense plaine enneigée.

- Au fait, Sacha, dit Ondine, tu as six Pokémon avec toi, maintenant.
- Tiens, c´est vrai ! Les autres iront chez le professeur Chen.
- Eh oui. Moi, j´ai de la marge, je n´en ai que trois ! Pierre et Aurore aussi, d´ailleurs. Et toi Régis, tu ne nous a pas montré tes Pokémon !
- Mais oui, je n´y pensais plus. Je ne préfère pas sortir Chaglam par un froid comme celui-ci, mais je peux vous montrer les autres !

Il lança deux Pokéball, d´où jaillirent son Blizzi et son Dinoclier. Le petit dinosaure se mit à charger furieusement un petit tas de neige.

- Tiens donc, dit Aurore en souriant, il me rappelle quelqu´un !


Le Blizzi, quand à lui, était d´un naturel plus calme. Il se tenait sagement près de son dresseur, jetant des regards curieux autour de lui en émettant des sons discrets. Quand Dinoclier se coinça la tête dans une congère, Régis jugea bon de la rentrer dans sa ball. Cependant, il laissa Blizzi profiter de l´air frais en marchant à côté de son dresseur. Au bout d´un certain temps, un monticule couvert d´arbres enneigés se profila sur la route 217.

- Regardez, dit Aurore, c´est joli. Si on montait voir ?

Les autres acquiescèrent, et ils se dirigèrent vers la petite colline, puis la gravirent. Elle n´était pas très haute, et l´ascension ne prit guère plus d´une ou deux minutes. Le sommet était dépourvu d´arbres, mais un mystérieux rocher trànait en son milieu. Il mesurait un peu moins de trois mètres de hauteur, et sa forme rappelait celle d´un œuf. Mais le plus surprenant était certainement la nature de la roche qui le composait. De couleur bleu-vert, elle était légèrement translucide et réfléchissait la lumière, formant un halo dans la neige alentour. Pas un flocon de neige ne recouvrait l´intriguant minéral.

- C´est magnifique, dit Ondine, admirative.
- On dirait un mélange d´opale, de jade, de saphir, d´émeraude et de quartz en même temps, ajouta Pierre.

Sacha retira sa moufle et posa une main sur la surface du roc.

- Ça ressemble à de la glace, déclara-t-il. Ponyta, approche-toi, nous allons voir si ça fond.

Ponyta vint près du rocher, mais sa chaleur ne fit pas fondre quoi que ce soit.

- Apparemment, ce n´est pas de la glace, mais ce n´est pas un minéral que nous connaissons non plus, dit Régis.
- Vous savez à quoi ça me fait penser ? demanda Ondine. A une pierre d´évolution.
- Mais oui ! s´exclama Sacha. Ça y ressemble beaucoup.
- Sauf que ça ne correspond à aucune des pierres que nous connaissons, rétorqua Pierre. C´est peut-être une pierre d´évolution inconnue...

Soudain, Ondine sentit une Pokéball vibrer à sa ceinture. Evoli semblait manifester une intense envie de sortir. Elle appuya sur le bouton, et le petit renard se matérialisa dans la neige.

- Que fais-tu, Ondine, demanda Aurore, interloquée. Il est trop petit pour sortir par un froid pareil, tu ne crois pas ?

Mais Evoli ne semblait pas se soucier du froid. Il était captivé par le rocher. Il ne cessait de renifler la pierre et de gratter la surface avec ses pattes. Tout à coup, il se mit à briller.

- Incroyable ! s´exclama Régis. Tu avais raison, Ondine, c´est une pierre évolutive !

Evoli acheva sa métamorphose. A la place du bébé se tenait à présent un Pokémon plus grand, plus élancé. Il était de couleur bleu clair, il avait une longue queue et de grandes oreilles qui encadraient son museau, très fin. Sacha sortit son Pokédex. « Givrali, le Pokémon cristal. Lorsqu´il est attaqué, il peut rigidifier sa fourrure pour former des piquants gelés qui le protègent efficacement. »

- C´est magnifique, dit Pierre en admirant Givrali, qui se frottait contre les jambes d´Ondine.
- Oui, dit celle-ci, les yeux brillants. C´est étrange, je ne l´aurai pas connu longtemps sous sa forme d´Evoli. Te voilà devenu grand, Givrali !

Et ce fut dans la bonne humeur que le groupe pique-niqua au sommet du monticule. Puis, après un dernier regard au mystérieux rocher évolutif, ils descendirent de l´autre côté de la colline, et poursuivirent leur chemin vers le nord. Au fur et à mesure que l´on descendait, les arbres étaient plus nombreux. D´énormes sapins dont les branches ployaient sous le poids d´impressionnants paquets de neige bordaient la route. Bientôt, les amis atteignirent la forêt qu´Ondine avait remarquée depuis la route 216. Un nouveau panneau se tenait à l´orée, indiquant le Lac Savoir au nord, et Frimapic à l´est.

- C´est le moment de bifurquer, dit Régis en jetant un coup d´œil à sa boussole.

Le groupe prit donc la direction de l´est, laissant sur leur gauche un sentier qui menait certainement eu lac. Après une heure de marche au milieu du petit bois, des toits enneigés furent en vue.

- Enfin, s´exclama Sacha. Je meurs de faim !
- Il est à peine quatre heures de l´après-midi, objecta Régis, nous avons déjeuné il y a deux ou trois heures ! Je vois que ton appétit n´a pas diminué depuis que nous sommes petits.
- Le froid, ça creuse, se défendit Sacha en souriant.

Ils parcoururent les quelques centaines de mètres qui leur restaient, puis, ravis d´approcher d´un centre Pokémon chaleureux et accueillant, ils pénétrèrent dans le port de Frimapic.
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