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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 7
Nom de l'œuvre : Je vous rejoindrai quand il gèlera en Enfer! Nom du chapitre : Chapitre 7 ; La licorne et la Sang-De-Bourbe
Écrit par Orube Chapitre publié le : 15/11/2011 à 08:10
Œuvre lue 27280 fois Dernière édition le : 15/11/2011 à 08:10
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Chapitre 7 : La licorne et la Sang-De-Bourbe






Dès le Mardi suivant, McGonagall vint trouver Neville pour lui transmettre un message de Rogue. Sur le petit papier, il y avait simplement écrit :

« Vous effectuerez votre punition ce soir. Soyez à 19 heures devant la porte du Hall. Hagrid viendra vous y chercher. Votre travail risque de ne se terminer que tard dans la nuit. Bien entendu, aucune absence ou retard en cours ne sera tolérée demain matin. »

McGonagall le dévisageait d’un œil sévère. Quand il eut terminé sa lecture, elle lui dit :

« Je ne sais pas à quoi vous pensiez, Monsieur Londubat, mais voler dans le bureau du Directeur était une idée remarquablement stupide ! Vous ne m’avez pas habituée à une telle conduite de votre part. Et estimez-vous heureux de cette punition. Vous n’avez donc pas réfléchi aux conséquences que cet acte aurait pu avoir ? Je ne parle pas que de vous, mais aussi de vos camarades. Que se serait-il passé s’il était arrivé quelque chose à Miss Weasley ou Miss Lovegood ?

-Ce n’est pas exactement comme si c’était moi qui les avais poussées à faire ça », contra Neville.

McGonagall soupira.

« Je me doute de qui vient cette idée saugrenue, Monsieur Londubat. J’osais simplement espérer que vous sauriez empêcher Miss Weasley de commettre des actions irraisonnées telles que celles-ci.

-Même si Luna et moi n’avions pas été là, elle y serait allée toute seule, professeur.

-Tâchez d’apprendre à être plus persuasif, fit-elle sans prendre en compte ce qu’il venait de dire. Je compte sur vous, Neville », ajouta-t-elle plus gentiment, avant de prendre congé.

Il n’osa pas lui faire remarquer qu’il serait plus facile de tuer Voldemort à mains nues que d’arrêter Ginny lorsqu’elle était décidée à faire quelque chose.






Le soir, Hagrid les attendait devant l’école, avec un sourire. Neville songea qu’à côté de la soirée passée dans les cachots, cette punition semblait terriblement légère. Cependant, il y a seulement quelques mois, ç’aurait été la pire que puisse donner un professeur à un élève. La Forêt Interdite était supposée grouiller de toutes les créatures que les sorciers redoutaient. Neville le savait, mais son deuxième voyage dans son enceinte en compagnie de Hagrid le rendait beaucoup moins anxieux qu’il ne l’avait été six ans auparavant. Le demi-géant serait là pour les protéger. Rien ne leur arriverait.

« Vous êtes prêts, tous les trois ? Alors en route ! »

Le chemin jusqu’à la lisière de la forêt se fit dans de joyeuses discussions. Hagrid avait entendu parler de l’affiche d’Halloween et regrettait de ne pas avoir eu le temps de la lire. Ginny se fit aussitôt un plaisir de lui réciter le texte mot pour mot, et Hagrid éclata d’un rire tonitruant en disant qu’il reconnaissait bien là les frères Weasley.

« Mais je me demande bien comment ils ont fait pour que l’affiche passe à la vérification des courriers. Tout ce qui entre à Poudlard est contrôlé, ils ont vraiment réussi un coup de maître. »

Ginny ne dit pas un mot quant à l’Armée de Dumbledore. Au lieu de cela, elle s’étonna :

« Ils ouvrent le courrier ? Comment vous le savez, Hagrid ?

-L’avantage d’être un professeur, grogna-t-il. Même si cette année le nombre d’élèves que j’ai en classe est plutôt… réduit. »

Le souvenir encore vif des Scrouts à pétard fit Neville se sentir désolé pour les quelques élèves d’Hagrid.

Ils pénétrèrent dans la forêt. Le peu de lumière qui les éclairait encore à cette heure disparut derrière les feuilles des arbres.

« Hagrid ? demanda Luna. Qu’est-ce qu’on est venus faire ?

-Rien de dangereux, rassure-toi. En fait, ce soir, je dois m’occuper d’une licorne. Elle attend un petit mais… On ne peut pas dire que ça se passe très bien. Je la surveille, et depuis une semaine elle a arrêté de manger. Elle reste toujours au même endroit, couchée. C’est dangereux pour une licorne.

-Pourquoi ? s’enquit-elle.

-Beaucoup de prédateurs, fit Hagrid, et encore, ce n’est pas le plus gros problème. Les licornes font sans aucun doute partie des créatures magiques les plus puissantes, mais ce sont des animaux fragiles, malgré tout ce que permettent de faire leurs crins ou…

-Leur sang », acheva Neville.

Il se souvenait. Hagrid leur en avait déjà parlé, des années auparavant.

« Exact, Neville. Je vois que tu as bonne mémoire. »

Ginny et Luna ne comprirent sans doute pas pourquoi l’ambiance sembla soudain devenir si lourde entre eux.

Sa première année était déjà si lointaine… A bien y réfléchir, c’était sans doute la seule qu’il avait passée paisiblement. Si l’on peut appeler « paisible » le stress constant dans lequel il avait vécu, à cause de son incapacité à lancer un sort correctement ou voler sur un balai, ni même se souvenir des choses les plus importantes. La deuxième année s’était déroulée dans la crainte d’une attaque du monstre de la Chambre des Secrets. La troisième, Sirius Black, le célèbre assassin, était en fuite. Si la quatrième année avait globalement été joyeuse, la mort de Cédric Diggory l’avait terriblement entachée. Pendant sa cinquième année, Ombrage était aux commandes de Poudlard, et c’était sans compter l’inquiétude grandissante quant au Seigneur des Ténèbres, dont Harry et Dumbledore disaient qu’il était revenu. La sixième année, cette annonce avait été rendue officielle, et les Mangemorts s’étaient échappés d’Azkaban par dizaines… Puis à la fin de l’année, cette terrible bataille, dans l’enceinte même de l’école.
Où Dumbledore avait trouvé la mort.

A cet instant, il aurait donné tout ce qu’il avait pour être né sept ans plus tôt. Pour avoir au moins eu une enfance et une adolescence plus gaie, à défaut de pouvoir échapper aux évènements qui avaient lieu actuellement. Et de cette manière, pendant sept années de plus, il aurait été aux côtés de ses parents…

Ne pas penser à ça.

Il s’efforça de combler son esprit avec la chanson de sa grand-mère. Il aurait voulu pouvoir la fredonner, pour chasser toute idée importune, mais n’étant pas seul, il n’osa pas le faire.

« On arrive, les informa Hagrid. Qu’est-ce que… Par la barbe de Merlin ! »

Il se précipita vers la silhouette d’un blanc immaculé qui se trouvait une vingtaine de mètres plus loin, étendue sur le sol. Ginny, Luna et Neville lui emboitèrent le pas tant bien que mal, le demi-géant ne faisant qu’une enjambée quand il leur en fallait trois.

« Hagrid, qu’est-ce qui se passe ? s’écria Ginny. Elle est morte ? »

Ce n’était visiblement pas le cas. Neville la voyait remuer frénétiquement, comme sous le coup de la douleur.

Hagrid n’accorda pas un regard à Ginny et s’activait autour de la licorne.

« C’est pas bon, marmonna-t-il. C’est pas bon du tout. Le bébé est en train de naître. Elle aurait dû le porter encore deux mois… »

Puis, comme les trois adolescents le contemplaient sans savoir que faire, il leur ordonna :

« Ne restez pas là bêtement ! Il faut l’aider à mettre bas, maintenant ! Ginny et Neville, venez par là ! Luna, essaie de la calmer ! »

Ils coururent tous les trois à leurs postes. Si Luna se contentait de caresser le cou de la licorne en chuchotant d’une voix douce pour l’apaiser, Neville et Ginny étaient gauches.

« Vous voyez quelque chose ? interrogea Hagrid. Il va falloir aider le petit à sortir. Neville, essaie de l’attraper.

-Quoi ?!

-Dépêche-toi ! »

Neville remonta ses manches jusqu’à ses épaules et plongea ses mains là d’où coulait le liquide argenté. Il dût les enfoncer pour tenter de toucher le bébé et la licorne jeta un cri qui lui transperça les tympans.

« Continue Neville, ne t’inquiète pas », le rassura Hagrid.

A présent nauséeux de peur, il enfouit ses mains un peu plus loin encore et sentit enfin quelque chose, comme un os, au bout de ses doigts.

« Hagrid, je crois que je sens une de ses pattes ! Qu’est-ce que je fais, maintenant ? »

La licorne perdait toujours plus de sang. Les chaussures de Neville en étaient maculées.

« Essaie de le tirer quand même, répondit Hagrid après un moment de réflexion. Ça risque de lui faire mal, mais de toute façon elle ne pourra pas y arriver toute seule. Il faut prendre le risque. »

Alors Neville enroula sa main autour de ce petit os et s’y agrippa comme si sa propre vie en dépendait. Il commença à tirer. A nouveau, la licorne protesta, mais il avait beau tirer de toutes ses forces, le petit ne bougeait pas.

« Je n’y arrive pas ! gémit-il. Je n’y arrive pas…

-Ginny, lança Hagrid, tu vas faire très attention. Mets-toi derrière elle, à l’abri de ses jambes, voilà. Maintenant, appuie sur son ventre. Là. Appuie plus fort. Encore un peu. Reste comme ça, surtout ne lâche pas prise. Recommence, Neville. »

Il s’exécuta. Une fois encore, il eut l’impression de devoir arracher un pylône de métal à un mur, mais après maints efforts, il sentit enfin qu’il avançait.

« Ça commence à venir ! s’exclama-t-il.

-Ginny, va aider Neville, je prends le relais. »

Neville tirait de toutes ses forces, fixant son attention uniquement sur ses mains et sur les paroles rassurantes que Luna susurrait :

« Ne t’inquiète pas… Ça va aller, c’est bientôt terminé. »

C’était vrai. Enfin, la patte du bébé apparut au grand jour. A son tour, Ginny s’en empara pour le soustraire à sa mère, qui était plus calme que quelques instants auparavant.

« Encore un peu, encore un peu ! »

La tête sortit à son tour. A partir de là, il ne fallut que quelques secondes à Neville et Ginny pour séparer totalement la mère et le petit. Celui poussa une petite plainte, à peine audible. Il ne tenait pas debout, et ses pattes étaient dépourvues de sabots.

Neville se laissa tomber par terre de soulagement mais se releva aussitôt avec un cri de dégoût. Il y avait quelque chose de visqueux, là, une flaque entière. Il regarda ses vêtements : son pantalon était devenu à moitié argenté. Il réalisa avec horreur qu’il s’agissait du sang de la licorne. Et vu la quantité qu’il y avait sur le sol…

« Hagrid, souffla Luna.

-Je sais. Je sais. »

Il soupira.

« Je sais. » répéta-t-il.

Seule Ginny ne semblait pas avoir compris ce qui s’était passé. Elle regardait le bébé licorne avec admiration, émerveillée de ce spectacle dont elle savait qu’il était unique. Tandis qu’elle essayait de l’aider à se mettre debout, Hagrid s’approcha d’elle et lui dit :

« Ginny, éloigne-toi un peu, tu veux ?

-Pour… »

Elle avisa la pierre que Hagrid tenait dans la main.

« Qu’est-ce que vous allez faire avec ça ? questionna-t-elle froidement, mais elle avait déjà compris.

-Il faut le tuer. La mère est morte, et il ne pourra pas survivre sans elle.

-Pourquoi ? insista Ginny, à présent implorante.

-Il a besoin de son lait pour vivre. Et de ce qu’elle a à lui apprendre pour survivre. Sans elle, il n’en a que pour une journée ou deux.

-Vous… Vous ne pouvez pas le prendre ?

-Je ne suis pas capable de m’en occuper comme doit le faire sa mère, répondit Hagrid patiemment.

-Il doit bien y avoir quelqu’un qui pourra…

-Ginny ! Ecarte-toi, maintenant ! »

Terrifiée par le ton soudain agressif de Hagrid, elle obéit et ferma les yeux. Luna et Neville l’imitèrent, mais le seul bruit de la pierre s’abattant sur la tête de la frêle créature suffit à leur donner la nausée.

Neville se tourna avant de rouvrir les yeux. Il ne voulait pas voir le cadavre. Il entendit la pierre tomber à terre, et Hagrid déclarer :

« Ça me fait aussi mal que vous, croyez-moi. Mais mieux vaut que ce soit rapide, plutôt que l’agonie dure plusieurs jours. »

Il passa devant, en marche vers l’école. Luna le suivit en regardant en arrière, et Neville vit qu’elle pleurait. Il se tourna vers Ginny. Cette dernière était prostrée, à genoux, le regard vide.

« Ginny, il faut rentrer maintenant… » murmura-t-il.

Elle ne montra aucun signe prouvant qu’elle l’avait entendu.

Il se dirigea vers elle, prit son bras et le passa autour de ses épaules pour la remettre debout. Il dut la traîner un peu pour avancer, puis elle se laissa faire et commença à marcher, se laissant porter un peu, et c’est dans un silence endeuillé qu’ils regagnèrent le château.






Une nuit. Puis deux. Puis trois. Chaque fois qu’il fermait l’œil, Neville entendait le bruit de la pierre fracassant le crâne de la licorne. Plusieurs fois il s’était réveillé bruyamment, surprenant Seamus qui peinait à le croire quand il lui disait qu’il n’avait vu qu’une licorne dans la Forêt Interdite. Il était descendu un soir dans la salle commune, pensant que Ginny serait peut-être là, elle aussi, mais contrairement à lui elle semblait parvenir à dormir, même si dans la journée rien ne servait de lui adresser la parole tant elle était d’humeur sombre.

La routine des cours reprit toute la place dans son esprit, et sans l’espoir que lui avait apporté l’épée de Gryffondor, ce fut tout à coup beaucoup plus difficile de s’en contenter. L’Armée de Dumbledore n’avait pour l’instant plus rien à faire, à part trouver une autre idée, et ne rien avoir pour s’occuper, même si cela entraîner une certaine inquiétude, était en quelque sorte mille fois pire.






La réunion suivante lui apporta un peu de ce dont il avait besoin. Tous semblaient avoir été enthousiasmés de l’effet qu’avait produit l’affiche d’Halloween sur le château, et bouillaient d’impatience de recommencer quelque chose de similaire. Seulement, les idées manquaient, alors Anthony Goldstein proposa de tout simplement dessiner le signe de l’AD un peu partout sur les murs de Poudlard, pour redonner de l’espoir et de la bonne humeur à tout le monde. Neville n’était pas certain d’être d’accord avec cette idée, car c’était encore prendre beaucoup de risques. Mais comme la majorité des membres était en faveur d’Anthony, il essaya de ne pas y réfléchir davantage.

La réunion se terminant, les élèves sortirent seuls ou en petits groupes, chacun son tour et en laissant un peu de temps s’écouler à chaque fois pour ne pas se faire remarquer. En effet, cette fois-là, ils n’avaient pas trouvé d’autre classe, alors tous s’étaient rendus dans la Salle sur Demande. Bientôt, il ne resta plus que Ginny, Terry, Hannah et lui.

« Part devant, fit-il à Ginny. Je te rejoins tout à l’heure. Je ne suis pas pressé de rentrer, de toute façon… »

Elle hocha la tête, compréhensive, prit son sac et sortit. Terry lui emboîta le pas deux minutes plus tard.

Neville se tourna vers Hannah pour lui dire qu’elle pouvait partir avant lui, mais il se rendit compte qu’elle le fixait déjà.

« Pourquoi ’’tu n’es pas pressé de rentrer’’ ? demanda-t-elle avec curiosité.

-Du mal à dormir, en ce moment, marmonna-t-il.

-Ah… On est deux, alors… »

Il la dévisagea, et pour la première fois depuis deux mois et demi, il remarqua les cernes sombres sous ses yeux, et son visage qu’il eut tout d’un coup du mal à reconnaître. Elle avait… vieilli ? Ce n’était pas exactement cela, mais en tout cas, l’expression de son visage était radicalement différente de celle qu’il lui connaissait l’année précédente, avant la mort de sa mère.

« Ce sont les cours d’Alecto qui te mettent dans cet état ? » tenta-t-il sur le ton de la conversation.

Effectivement, elle ferma les yeux et esquissa une grimace.

« S’il n’y avait que ça, reprit-elle cependant, je pense que je dormirai comme un bébé. »

Elle était maigre. Tout à coup, cela lui sauta au visage. Elle était maigre et son visage était constamment triste, chaque fois qu’il la voyait. Il ne s’en été jamais préoccupé jusqu’à maintenant. Elle ne devait pas encore s’être remise de la perte de sa mère. Neville songea un instant à lui poser la question, mais il se dit que ce serait sans doute maladroit.

Il l’entendit renifler discrètement. Elle lança, sans le regarder :

« J’y vais, Neville. Fais attention à toi en rentrant.

-Attend, Hannah… Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda-t-il en posant sans y réfléchir sa main sur le bras de la jeune fille.

Elle poussa un cri effroyable. Neville retira sa main brusquement, elle recula comme si elle s’était brûlée. Ils se firent face, sans plus savoir quoi faire. Neville ne songeait plus le moins du monde à lui demander pourquoi elle pleurait, bien qu’à présent il pouvait voir les sillons des larmes strier son visage blême.

« Pardon, dit-il à mi-voix, les yeux écarquillés. Je t’ai fait mal… Qu’est-ce que tu as au bras ? »

Sa bouche était crispée, elle ne lâchait pas Neville du regard.

« C’est Amycus qui a passé ses nerfs sur toi ? » essaya-t-il.

Elle ne réagit pas plus. Son regard inquiéta Neville, quelque part entre les larmes et la peur. Il se sentit comme s’il avait fait quelque chose d’impardonnable.

« Tu devrais essayer d’aller voir Mrs Pomfresh… Si vraiment ça te fait mal à ce point, elle prendra le risque… »

Tout en disant cela, il prit sa main et leva son bras. Elle eut un mouvement de recul, il serra sa main un peu plus fort et tira d’un coup sec sur sa manche pour examiner ce qu’il pensait être une plaie. Mais il se rendit aussitôt compte qu’il s’était trompé sur toute la ligne en pensant à Amycus.

Sur le bras d’Hannah, il y avait un tatouage. Il n’en avait jamais vu de tel. Les motifs semblait flotter, se déplacer comme de la fumée sur sa peau. Puis, il comprit qu’il ne s’agissait absolument pas de motif, mais de chiffres. Ceux-ci se mirent alors à tournoyer un peu plus vite, et se fondirent en une nouvelle inscription, qui s’étala nettement sur la peau d’Hannah.

Neville la lâcha sous le coup de la stupeur mais ne put détacher ses yeux de son bras.

Indésirable.

Après un moment d’hébétement, il s’efforça de la regarder dans les yeux et lui demanda d’une voix blanche :

« Où as-tu eu ça ? »

Elle se mit à trembler, et sans répondre, elle éclata en sanglots incontrôlables. Neville ne sut pas s’il était judicieux d’essayer à nouveau de la consoler. De toute façon, il ne s’en sentait pas vraiment capable. Il la regarda simplement pleurer, et le temps s’écoulait, et ses larmes semblaient ne pas vouloir tarir. Elle finit par s’asseoir et enfouir sa tête entre ses genoux. Si elle devint silencieuse à partir de la, son corps ne cessait d’être parcouru de soubresauts. Neville, sans le moindre mot, retira sa robe de sorcier et la posa sur ses épaules. Puis, l’heure étant trop tardive pour rentrer à la tour de Gryffondor, il alla s’allonger dans un coin de la salle, et ferma les yeux sans réellement trouver le sommeil.






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