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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 14
Nom de l'œuvre : Je vous rejoindrai quand il gèlera en Enfer! Nom du chapitre : Chapitre 14 : Le réveil
Écrit par Orube Chapitre publié le : 15/11/2011 à 09:32
Œuvre lue 27277 fois Dernière édition le : 15/11/2011 à 09:32
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Chapitre 14 : Le réveil






La chambre baignait dans la lumière du soleil. Neville n’avait aucune idée de l’heure ni du jour. Il ne savait même pas s’il était vraiment sûr de vouloir encore se lever. Tout autour de lui était silencieux.

« Les autres doivent être en cours », pensa-t-il.

De son bras raidi par l’absence de mouvement depuis trop longtemps, il se débarrassa de sa couverture et se leva pour se rendre dans la salle de bain. Chaque mouvement qu’il effectuait lui semblait artificiel, mais il se forçait à continuer, tel un robot, sans chercher à y réfléchir.

Ne pas penser.

Faire.

S’il pensait, il retomberait. Il ne fallait pas.

Quand il eut épuisé toutes les occupations obligatoires que constituaient la toilette et l’habillement, il se rendit dans la salle commune à la recherche de quelque chose d’autre pour empêcher son esprit de travailler. Bredouille, il se laissa tomber dans un fauteuil, prit un journal qui traînait et le tint face à lui sans seulement réussir à en lire le titre.

Il n’avait toujours aucune idée, même vague, du moment de la journée, jusqu’à ce que Seamus entre dans la salle, son sac sur l’épaule et l’air exténué, puis abasourdi lorsqu’il vit Neville assis dans la salle commune, le plus naturellement du monde ou tout du moins en apparence.

« Tu es réveillé ? » demanda bêtement Seamus.

Neville acquiesça.

Seamus posa son sac et vint s’asseoir dans le fauteuil à côté du sien. Il continua, malhabile et conscient de l’être :

« Et… Est-ce que ça va ? »

Neville ne répondit pas. Il tourna une page de son journal, avec l’espoir futile qu’il arrivait à comprendre ne serait-ce qu’un mot de celle-ci.

« Si tu n’as pas envie de parler, je peux comprendre… lui dit Seamus. Est-ce que tu veux qu’on aille manger ?

-Pas faim. »

Seamus grimaça.

« Neville… Ça fait bientôt deux jours que tu dors… Si tu ne veux pas descendre, je peux te ramener un truc, mais je pense vraiment qu’il faut que tu avales quelque chose.

-Pas faim », répéta Neville.

Seamus soupira.

« Ecoute, je te prends quelque chose, et tu le mangeras quand tu auras faim, d’accord ? »

Il se releva.

« J’y vais tout de suite. Je fais vite.

-OK.

-A tout de suite.

-Tu peux prendre ton temps, fit Neville. Ça m’est égal.

-A tout de suite », insista Seamus.

Comme Neville le savait déjà, même pour les petites choses, Seamus était quelqu’un qui n’avait qu’une parole. En l’espace de dix minutes, il était remonté avec son sac chargé de pain, de fruits et même de saucisses.

« Désolé, je n’ai rien pu prendre d’autre, aujourd’hui c’est pâtes à la sauce bolognaise, ç’aurait été difficile à transporter.

-Ce n’était pas la peine. Et ton sac va empester la saucisse pendant un bon bout de temps.

-Pas grave », le rassura Seamus avec un sourire.

Il s’empara d’un morceau de pain, l’ouvrit et se fit un sandwich avec une saucisse et quelques quartiers de pomme.

« Tu n’as pas mangé ?

-Pas eu le temps, sourit-il.

-Ça n’a pas un goût bizarre, la pomme et la saucisse, ensemble ?

-C’est super bon, ne t’en fais pas.

-Seamus ?

-Oui ?

-Je ne suis pas malade, dit Neville sur un ton de reproche. Et tu peux me laisser seul pour aller manger. J’ai l’impression d’être un enfant de quatre ans, tout de suite, et c’est très désagréable. »

Le sourire de Seamus s’éteignit, et il reposa son sandwich.

« Est-ce que tu sais à quel point tout le monde s’inquiète pour toi ?

-Je crois qu’ils sont tous trop occupés à rire de moi pour se faire du souci de ma santé, rétorqua Neville.

-Laisse tomber les abrutis de Serpentard, on sait tous les deux qu’ils n’ont pas attendu qu’Amycus déballe cette histoire pour se payer ta tête.

-Merci de me le rappeler.

-Mais de rien, riposta Seamus. En attendant, il y a des gens, comme moi, comme Ginny, et comme Hannah sans doute qui s’inquiètent de ne pas t’avoir vu depuis ce qui s’est passé en cours, qui se font un sang d’encre parce que tu n’es jamais là aux repas, qui sont morts de trouille à l’idée que cet abruti ait pu t’atteindre de cette façon.

-Je me fiche de ce qu’il a dit, mentit Neville.

-Si c’était vrai, on serait en train de discuter dans la Grande Salle à manger quelque chose qui ait bon goût, Neville », lui fit remarquer son ami.

Ne trouvant aucune réponse convenable à lui donner, Neville rendit les armes, prit à son tour un morceau de pain et se composa le même sandwich que Seamus. A la première bouchée, il lança :

« C’est pas si terrible que ça.

-Non. Ce qui est terrible, c’est que je suis en train de rater mon plat préféré, et que tu mes dises que je fais ça pour rien.

-Désolé.

-Je plaisante. »

Ils mangèrent un moment en silence, puis Seamus s’interrompit :

« J’ai discuté avec Parvati et Lavande.

-A propos de quoi ?

-D’Amycus.

-Et qu’est-ce que ça t’a apporté ?

-On ne le laissera pas s’en tirer comme ça, Neville, déclara Seamus avec gravité. Il est allé trop loin. Il n’avait pas le droit de faire ça, de t’humilier devant tout le monde, et il n’a pas le droit de torturer des élèves comme il le fait, mais jusqu’à maintenant on n’a rien fait pour eux. Pourquoi est-ce qu’on est restés sans bouger, sans lui faire payer tout ça ? »

Neville n’apporta aucune réponse à sa question, mais il esquissa un sourire.

Dans sa tête, un seul mot résonnait. C’était malsain, il le savait. Mais c’était terriblement tentant, et Seamus venait de lui apporter sur un plateau une raison de céder.

Vengeance.

« Ginny n’est pas d’accord avec ce qu’on a prévu, lui apprit Seamus. Elle a fait tout ce qu’elle a pu pour essayer de nous faire changer d’avis. On a fini par lui mentir pour qu’elle nous fiche la paix, mais je ne pense pas qu’elle nous ait crus. Elle n’est pas idiote à ce point-là. En tout cas, mieux vaut que tu ne lui en parles pas. »

Neville hocha la tête.

« Ça ne m’étonne pas d’elle.

-Je ne trouve pas ça raisonnable non plus, rétorqua Seamus. Ça nous attirera sûrement des ennuis pour rien. »






Il en avait mal au ventre, tellement la peur que quelqu’un les voit était présente, et se disputait la place avec son désir de vengeance.

Oui, c’était stupide, Ginny avait parfaitement raison. Et dans ce besoin déraisonné, le fait que ses parents ne soient pas en reste le confortait dans l’idée que ce qu’ils étaient sur le point de faire avait un sens, mais il savait qu’en vérité cela n’aurait pas la moindre utilité, sinon peut-être celle de l’apaiser un peu.

Il se demanda un instant pourquoi Seamus lui avait proposé de l’aider. Il avait même presque tout organisé lui-même. Pourtant, il semblait être d’accord avec Ginny. Alors pourquoi ?

« L’AD a besoin du vrai Neville, avait-il simplement daigné répondre à sa question. Et même si ça ne sert à rien, je dois avouer que moi aussi, je brûle d’envie de faire voir à cet abruti de Mangemort de quel bois je me chauffe. Avec sa sœur, ils ne règneront pas éternellement sur l’école. Je le promets. Même si je dois y passer ma vie, je me débarrasserai d’eux. »

Ce n’était que des paroles, Neville en avait conscience. Ni Seamus ni lui ni personne n’aurait le courage de rester à Poudlard après la fin de leur septième année pour continuer à se battre. Si rien ne changeait d’ici là, si on n’avait pas de nouvelles de Harry, ils fuiraient.

Peut-être pourraient-ils continuer le combat à l’extérieur. Si Neville en avait la volonté, il n’était pas convaincu que beaucoup le suivraient.

« On y est », chuchota Seamus, si bas que Neville eut du mal à saisir ses paroles.

Parvati et Lavande se tenaient derrière lui et retenaient leur souffle, tandis que Seamus pointait sa baguette vers la serrure de la porte.

« Alohomora. »

Le bureau d’Amycus s’ouvrit.

« Quand je pense qu’il n’est pas même pas capable de protéger son bureau mieux que ça… » marmonna Parvati.

Et tout en disant cela, elle pointa sa baguette vers le mur opposé à l’entrée et commença à écrire en grandes lettres d’or :

« Pour tous ceux qui ont dû endurer votre cruauté. »

Lavande, de la même façon, laissait d’autres messages un peu partout là où c’était visible. Neville et Seamus attendaient. Ce soir, ils n’étaient pas là pour la peinture. Lorsque les filles eurent fini leur ouvrage, elles sortirent de la pièce. Neville et Seamus, sur le pas de la porte, échangèrent un regard et un sourire.

« A trois.

-Un… souffla Lavande.

-Deux… murmura Parvati.

-Trois ! » s’exclamèrent-ils tous en cœur, et à cet instant le bureau d’Amycus explosa littéralement.

Peut-être qu’avec toutes les difficultés qu’il avait eu à lancer un sort correctement lors de sa première année à l’école, Neville était-il devenu doué avec les explosions et autres sorts incontrôlés.

Ils restèrent un moment sans bouger, admirant le bureau sans dessus dessous, de rares papiers et livres brûlant par endroit, les meubles renversés, les murs multicolores des inscriptions qu’ils avaient laissés.

Le grondement furieux d’Amycus leur donna le signal de départ.

« Courez ! » beugla Seamus.

Ils ne se le firent pas dire deux fois.

Neville ne se souvenait pas avoir couru aussi vite une seule fois dans sa vie. Amycus était à leurs trousses et hurlait sa rage dans une suite de sons dénués de sens. Lavande et Parvati, moins rapides que les garçons, peinaient à éviter les sorts qu’il tentait de leur lancer dans les jambes. S’en apercevant, Seamus s’arrêta et les laissa passer devant pour essayer de neutraliser Amycus.

« Stupéfix ! Stupéfix ! Stupéfix ! »

Il manqua sa cible à plusieurs reprises. Profitant de son erreur et de son immobilité, Amycus le stupéfixia dans un rire narquois et triomphant.

« Courez ! » ordonna à son tour Neville.

Il fit volte face, mais comme Seamus, ne parvint pas à toucher Amycus une seule fois. Lorsqu’il vit ce dernier lever à nouveau sa baguette, il fit un bond sur le côté et prit ses jambes à son cou. Incapable de neutraliser Amycus, il ne pouvait rien faire pour aider son ami.

Sentant déjà la culpabilité étreindre son cœur, il s’élança à la poursuite de Lavande et Parvati, espérant au moins qu’eux trois pourraient sauver leur peau et atteindre la tour de Gryffondor avant qu’Amycus ne leur fasse payer ce qu’ils venaient de faire.






Derrière le portrait de la Grosse Dame attendait Ginny. Elle eut un regard mauvais en les voyant arriver tous trois, hors d’haleine, mais qui disparut aussitôt pour laisser place à l’angoisse.

« Où est Seamus ? »

Neville, Lavande et Parvati se contemplèrent sans oser répondre.

« Où est Seamus ? demanda à nouveau Ginny sur un ton différent, plus agressif.

-Je crois qu’il s’est fait attraper en essayant de nous défendre », dit Parvati d’une voix désolée.

Ginny regarda les deux filles sans rien ajouter. La colère se lisait dans ses yeux et leur suffisait à comprendre ce qu’elle pensait de ce qu’ils avaient fait ce soir.

Puis, sans crier gare, Ginny s’avança vers Neville, leva la main et le gifla avec toute la force dont elle était capable.

« Espèce de crétin ! s’écria-t-elle. Tout ça, c’est ta faute ! Depuis quand tu es comme ça, hein, depuis quand ?! Où est-il passé, le vrai Neville, celui qui réfléchissait avant d’agir et qui n’attirait pas ses amis dans ce genre de coups fumants ?!

-Ce n’est pas moi qui ai organisé ça, et tu le sais ! s’énerva Neville.

-C’est toi qui avait le pouvoir de l’empêcher, en refusant d’y participer ! répliqua Ginny encore plus fort. Si Seamus a fait ça, c’était pour toi ! Pour cette stupide histoire sur tes parents ! Tu veux que je te dise, Neville ? Si tu écoutes les abrutis qui se moquent de toi à cause de ça, c’est que tu ne vaux pas mieux qu’eux ! Si tu penses que c’est honteux que ses parents se soient battus jusqu’à la fin pour ce qui leur semblait juste, je ne vois même pas ce que tu fais dans l’Armée de Dumbledore ! Tu as dit que tu voulais la reconstituer pour les autres, pas vrai ? Pour nous tous ! Pas seulement pour toi ! Toi et tes stupides idées de vengeance ! A ton avis, dans quel état on va retrouver Seamus, cette fois, hein ?! Dans quel état ? Et Mrs Pomfresh ne pourra toujours pas le soigner ! Qu’est-ce qu’on fera si jamais c’est trop grave ? Tu as réfléchis à ça ? Tu y as pensé ? Répond-moi, Neville Londubat, répond-moi tout de suite ! »

Il l’ignora. Sa tête lui faisait mal.

Il ne pouvait pas remonter dans le passé. Il ne pouvait pas tout effacer et recommencer.

Alors il voulait oublier.

Faisant un effort surhumain pour ne pas entendre les cris de protestation de Ginny, il se rendit dans son dortoir, ferma la porte à clé et alla s’écrouler au pied de son lit.






Honteux ?

Non, ce n’était pas ce qu’il pensait. Il était fier de ce que ses parents avaient fait, au contraire. Mais à force de les voir régulièrement à Sainte Mangouste, malgré tout, il avait compris une chose. La seule récompense de ses parents, pour avoir résisté jusqu’à la fin, c’était la séparation d’avec leur fils, et l’emprisonnement le plus horrible qui soit.

Parfois, égoïstement, il se demandait ce que serait sa vie s’ils avaient cédé. Peut-être seraient-ils encore là ? Avec lui, à ses côtés, ils l’auraient élevé eux-mêmes, ils auraient fêté Noël ensemble tous les ans ?

C’était stupide de penser ça. Les Mangemorts ne les auraient jamais épargnés. Et quand bien même ils l’auraient fait, Frank et Alice auraient vécu toute leur vie avec la honte d’avoir faibli sur leurs épaules. Neville ne les connaissait que par ce qu’on lui avait raconté, mais il savait qu’ils ne l’auraient pas supporté.

A d’autres moments, il avait l’impression que les gens à qui il rendait visite dans cet hôpital qu’il maudissait n’étaient que des étrangers. Comment faire autrement, lorsqu’ils ne le reconnaissaient même pas ? Dans ses mauvais jours, sa mère criait lorsqu’il s’approchait d’elle. Il gardait un souvenir très clair de la première fois où c’était arrivé. Il était tout petit, ne devait pas avoir plus de trois ans. Sa grand-mère ne le portait plus dans ses bras, ce dont il était très fier. Comme il en avait déjà l’habitude à cette époque, il avait souri à sa mère et tendu les bras vers elle. Debout, il avait naturellement fait quelque pas vers elle. Elle était alors grimpée sur le lit et s’était mise à hurler… Un cri d’effroi, comme ses jeunes oreilles n’en avaient encore jamais entendu…

Ces images lui revenant en tête lui firent monter les larmes aux yeux. Comme s’il avait besoin de repenser à ça ce soir… Il y avait déjà bien assez de Ginny… De Seamus…

Il se remémora les paroles de la jeune préfète.

« Alors tu prendrais le risque de sacrifier l’existence des autres pour sauver la tienne, Londubat ? »

Ce n’était pas ce qu’il voulait. Non, jamais, jamais ça. La vérité, c’était qu’aujourd’hui, il était prêt à donner sa propre existence pour sauver celle des autres. Il voulait de tout son cœur que les choses changent, et ce souhait-là, contrairement à cette « stupide idée de vengeance », n’était pas égoïste.

Alors pourquoi Seamus n’était-il pas dans le dortoir, en cet instant ?

A cette pensée, Neville sanglota de plus belle. Il se sentait misérable d’être ici, assis la tête entre les genoux, à ruminer encore et encore toutes ses erreurs et ses pires souvenirs sans être capable de faire quoi que ce soit.

« Je ne vois même pas ce que tu fais dans l’Armée de Dumbledore ! »

Non, c’était faux, complètement faux. Se battre était la seule chose qui l’avait fait tenir debout jusqu’à maintenant, et il ne l’avait pas fait uniquement pour lui. Il ne s’était pas trompé depuis le tout début. C’était depuis les vacances, depuis que Luna n’était plus là, que les choses avaient commencé à déraper. Depuis quand était-il aussi imprudent, quand d’autres personnes que lui étaient également impliquées ? Depuis quand réfléchissait-il si peu avant d’agir ? Pourquoi était-il devenu ainsi ? Il ne voulait pas être cette personne là.

Ce qu’il voulait, c’était être quelqu’un qui prenne soin de ses amis.






Il n’avait pas dormi, et déjà le soleil se levait. Il hésita un court moment à quitter la tour de Gryffondor. D’un côté, il y avait les autres élèves, qui connaissaient son secret et qui se feraient une immense joie de rire de lui sans rien savoir de la vérité, de ce que signifiait vraiment de ne pas avoir ses parents de cette manière… De l’autre, il y avait Amycus, qui l’avait vu et qui savait pertinemment que c’était à cause de lui, pour lui que son bureau avait été ravagé dans les règles de l’art. S’il l’apercevait, nul doute qu’il ne laisserait rien de lui.

Peu importe tout ça.

Il ne pouvait pas fuir les cours indéfiniment. Amycus le torturerait, comme à son habitude. Que pouvait-il faire de pire à présent ? Répéter, à tort et à travers, que Frank et Alice étaient fous ? Ginny avait raison sur un point : Neville devait être fier de ça. Il le savait. Peut-être qu’il pensait qu’il n’arriverait pas à l’assumer, mais il devait le faire.

Il traversa le passage dissimulé par le portrait de la Grosse Dame, avec pour seul bagage, sa baguette.






Descendu au troisième étage, il croisa Hannah.

Pendant une seconde, il faillit faire demi-tour.

Elle leva les yeux vers lui et l’appela.

« J’ai quelque chose d’important à te dire. »

Important ?

Il était pressé. Il fallait qu’il retrouve Seamus, coûte que coûte, avant que, peut-être, il ne soit trop tard. Amycus avait vraiment eu l’air fou de rage, la nuit précédente, et tout ça était de sa faute, mais c’était Seamus, en ce moment, qui était en train de le payer.

Accessoirement, il n’avait guère envie de se rappeler qu’Hannah avait reculé lorsqu’il l’avait embrassée.

« Et moi j’ai quelque chose d’important à faire, et ça ne peut pas attendre, dit-il en la dépassant et en faisant tous les efforts dont il était capable pour ne pas la regarder.

-Neville ! »

Au ton impatient de sa voix, il se retourna.

Son visage était anxieux.

« Je sais où est Seamus. »






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