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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 15
Nom de l'œuvre : Je vous rejoindrai quand il gèlera en Enfer! Nom du chapitre : Chapitre 15 : La plus belle action de l'A.D.
Écrit par Orube Chapitre publié le : 15/11/2011 à 09:34
Œuvre lue 27274 fois Dernière édition le : 15/11/2011 à 09:34
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Chapitre 15 : La plus belle action de l’Armée de Dumbledore






Il la dévisagea, craignant d’avoir mal compris.

« Tu sais où il est ? répéta Neville.

-Je ne te raconte pas ça pour plaisanter ! s’énerva-t-elle. Dépêche-toi ! »

Hébété, il la suivit lorsqu’elle commença à courir.






Il ne tarda pas à comprendre où elle le menait.

En quelques minutes à peine, ils étaient arrivés devant le bureau d’Alecto.

« Est-ce que tu entends quelque chose ? chuchota-t-elle.

-Non… Ils doivent être partis déjeuner. Ils ne se priveraient quand même pas de manger pour un élève puni… »

Tout en disant cela, Neville esquissa un sourire moqueur et poussa la porte.

La bonne nouvelle était que dans la pièce ne les attendait aucun Mangemort.

La mauvaise nouvelle était que ce qui les attendait ne ressemblait plus guère à Seamus, ni même à un être vivant.

Hannah cria. Porta les mains à sa bouche. Ferma les yeux de toutes ses forces.

Neville, révulsé, aurait voulu faire la même chose. Mais c’était sa faute, et c’était à lui d’assumer. De réparer. Si tant est que ce soit encore possible.

« Il faut qu’on l’emmène à l’infirmerie, parvint faiblement à constater Hannah.

-Si Mrs Pomfresh le soigne, elle aura de gros ennuis. Et ça se verra forcément.

-Mais si elle ne le soigne pas, Neville, il va peut-être mourir…

-Ne raconte pas n’importe quoi. »

En fait, il n’en savait rien, et il avait aussi peur que la jeune fille.

Il ne sut même pas comment porter Seamus sans le blesser. Par de rarissimes endroits, sa peau gardait sa couleur naturelle. Le reste n’était que plaies et bleus. Une tâche noirâtre s’étalait sur son front et l’inquiétait plus particulièrement.

« Tu penses qu’on peut le transporter jusqu’à notre salle commune ? »

Hannah secoua frénétiquement la tête.

« Je ne sais même pas où c’est, mais de toute façon, la seule chose raisonnable à faire, ce serait d’amener Mrs Pomfresh ici.

-Raisonnable ?! s’écria Neville.

-Je ne sais pas, Neville, je ne sais pas ! »

Elle semblait au bord des larmes, paniquait de ne pas savoir quoi faire.

Neville réfléchit à toute vitesse.

« Ecoute Hannah. On ne peut pas le laisser ici. Sors et trouve un autre endroit, une salle de classe, n’importe quelle pièce, pas trop loin. On le transportera jusque là. Après, on verra pour le soigner. Peut-être que Mrs Pomfresh pourra nous aider discrètement… Je ne sais pas. On avisera plus tard. Maintenant, dépêche-toi ! »

Elle s’exécuta.






En moins de dix minutes, Hannah avait trouvé une salle de classe laissée ouverte et avait aidé Neville à transporter Seamus jusque là-bas. Ils l’avaient allongé sur le bureau du professeur, et aussitôt Hannah repartit sans plus d’explications, laissant juste Neville avec un :

« Je reviens tout de suite. »

Il attendit, et contempla Seamus.

Pendant combien de temps les Carrow s’étaient-ils acharnés sur lui ? Qu’avait-il dû endurer pour que son corps soit ainsi meurtri ?

Ses plaies étaient d’une drôle de couleur. Ou bien peut-être était-ce son imagination, noyée par l’angoisse, qui lui jouait des tours.

Encore une fois, Hannah fut rapide. Et elle ne revenait pas seule.

« Oh ! » s’écria Ernie.

Ce fut tout ce qu’il put dire en voyant Seamus. Les mots restaient coincés dans sa gorge, mais Neville le comprenait rien qu’à son expression horrifiée. Lui non plus n’aurait pas cru que les choses puissent aller jusque là.

Se reprenant, il tira vivement une fiole de sa poche, s’approcha de Seamus, lui enleva ses vêtements et commença à vider le contenu du récipient sur la peau du jeune homme.

Hannah vint s’asseoir à côté de Neville et lui apprit à mi-voix, pour ne pas déranger son camarade :

« Ernie veut devenir médicomage. Je me suis dit que si quelqu’un pouvait nous aider, en dehors de Mrs Pomfresh, c’était lui. Je lui ai raconté dans quel état on avait trouvé Seamus, alors il a pris de l’essence de dictame à l’infirmerie et on a foncé tout droit ici. Je ne sais pas si Mrs Pomfresh s’est rendue compte qu’il s’est servi dans son armoire… Peut-être qu’elle sait qu’on en avait vraiment besoin. »

Seamus commença à se plaindre. Très vite, sa voix se mut en cris de douleur, et Ernie lança un regard inquiet en arrière.

« Si quelqu’un l’entend, c’est mauvais… » dit-il.

Neville enleva sa robe de sorcier, roula une de ses manches en boule et la mit dans la bouche de Seamus sous les regards ahuris d’Ernie et Hannah.

« Mords-ça, Seamus, mais s’il te plaît, tais-toi, sinon ce sera encore plus dur… »

Il était réveillé, et comprit ce que Neville lui disait. Il serra la mâchoire de toutes ses forces sur le tissu, qui étouffa ses gémissements assez efficacement pour assurer leur sécurité à tous les quatre.

Bientôt, le torse, les bras et les jambes de Seamus avaient quasiment retrouvé leur allure habituelle. Ernie semblait hésiter pour ce qui était de son visage, cependant.

« Si les Carrow se rendent compte qu’il a été soigné, ils vont tous de suite penser que c’est Mrs Pomfresh… »

Neville se sentait pris au piège.

« Je ne sais pas… Tu ne peux pas au moins faire quelque chose pour son front ? Peut-être qu’ils ne s’en apercevront pas. »

Ernie acquiesça et se remit au travail. Bientôt, le bleu inquiétant sur le front de Seamus disparut.

Ce dernier s’immobilisa, soulagé que la brûlure du dictame refermant ses plaies se soit calmée. Encore très pâle, il porta la main à sa bouche et se débarrassa de la robe de Neville.

« Si ça ne gêne personne, souffla-t-il, je sèche les cours aujourd’hui. Tu m’aides à remonter ? »

Neville eut un sourire contrit et hocha la tête.






Ils traversèrent les couloirs lentement. Seamus devait s’appuyer sur Neville pour marcher. Celui-ci n’osait aucune parole. Il se sentait coupable de ce qui était arrivé à son ami, mais ne parvenait pas à trouver des termes convenables pour lui présenter ses excuses. Arrivés en haut des escaliers du sixième étage, il sortit de son silence malgré qu’il ne soit toujours pas sûr d’avoir des mots assez justes pour dire combien il se sentait coupable.

« Je suis vraiment désolé… »

Seamus ne lui adressa pas un regard. Il sembla réfléchir un instant à sa réponse, puis dit :

« On se bat pour ce qu’on trouve juste, pas vrai ? »

Neville ne savait pas s’il devait interpréter cela comme un signe que Seamus ne lui en voulait pas. En tout cas, il avait envie de le faire.






Seamus s’était endormi avec un drôle de rictus sur les lèvres. Juste avant de sombrer, il avait dit à Neville que son visage lui faisait encore mal.

Combien de temps culpabiliserait-il de cette façon ?

Peu importe. C’était ce qu’il avait mérité.






Neville ne redescendit pas de la salle commune avant cinq heures. Il n’était pas certain que se balader dans les couloirs alors qu’il était censé être en cours serait d’une grande intelligence après ce qui venait de se passer. Maintenant que la journée était terminée, il passerait probablement inaperçu. Il se demanda un moment comment faire pour le repas : se montrer dans la Grande Salle n’était peut-être pas la meilleure chose à faire, mais s’il n’y allait pas, Seamus n’aurait lui non plus rien à manger. Au moins pour lui, il aurait pu demander à Ginny de lui ramener quelque chose, mais il n’avait aucune idée de l’endroit où elle se trouvait en ce moment.

Heureusement, sur son chemin, Neville croisa Ernie et lui demanda ce service.

« Bien sûr, répondit-il sans hésiter. On se retrouve où, alors ?

-Disons devant la salle de réunion ? »

Ernie comprit aussitôt que Neville parlait de la Salle sur Demande et acquiesça.

« On se voit après le dîner, alors. »






A sa grande surprise, ce ne fut pas Ernie que Neville vit arriver au détour du couloir près de la Salle sur Demande, mais Hannah.

« Je voulais te parler, lui dit-elle pour justifier le fait que ce soit elle et non pas son ami qui lui apporte de quoi manger. Ernie m’a parlé du service qu’il te rendait, alors je lui ai proposé de le faire à sa place. »

Neville lui fit un signe de tête sans trop savoir s’il était censé dire quelque chose ou non.

« Par rapport à ce qui s’est passé l’autre jour…

-Je ne suis pas sûr de vouloir en reparler, la coupa brusquement Neville. Je te l’ai dit, je suis désolé. Je n’ai pas réfléchi, je ne sais pas ce qui m’a pris…

-Neville ! »

Il se tut.

« Ecoute-moi un peu. C’est moi qui suis désolée. Je ne sais pas pourquoi j’ai réagis comme ça, je…

-Ce n’est pas grave, je comprends, lui dit-il en lui tournant le dos pour s’en aller.

-Neville ! » répéta-t-elle, excédée.

Elle l’attrapa par le bras pour l’obliger à lui faire face, et avant qu’il ait bien compris ce qui se passait, elle l’embrassait. Un baiser timide, leurs lèvres s’effleuraient tout juste, mais Neville eut l’impression que le monde venait de faire un tour sur lui-même, dans le mauvais sens. Puis, trop vite, elle s’écarta.

« Pourquoi tu as fait ça ? demanda-t-il à mi-voix.

-Je ne sais pas. Et toi, pourquoi tu as fait ça ? répliqua-t-elle.

-Aucune idée… » admit-il.

A nouveau, il se pencha vers elle et lui donna un baiser, bien moins timide que les deux premiers.






« C’est le pain et les tomates qui te donnent ce sourire stupide ? » s’enquit Seamus.

Neville ne lui répondit pas et ses lèvres s’étirent encore un peu plus.






« Par quoi on commence, alors, aujourd’hui ? » lança Ginny.

Trois semaines s’étaient écoulées depuis ce soir où ils avaient détruit le bureau d’Amycus. Seamus se remettait lentement, et même s’il insistait pour venir à toutes les réunions de l’Armée de Dumbledore, il n’était pas encore en état de pratiquer avec les autres. Effectivement, si les soins d’Ernie avaient été efficaces, devoir se rendre en cours de Forces du Mal était devenu pour lui une épreuve, tout comme pour Neville. Maintenant qu’Amycus l’avait remarqué, il n’oubliait jamais, lors de ses cours, de le faire rentrer dans les rangs des élèves qu’on torturait.

Ginny s’en inquiétait, à juste titre.

« Mais jusqu’à quand va-t-il vous faire travailler Doloris, hein ? On pourrait croire qu’il aurait abandonné, ou qu’il aurait trouvé autre chose, mais… On dirait qu’il ne cherche même plus à sauver les apparences, pour faire croire que c’est encore un cours.

-Pour qui veux-tu qu’il sauve les apparences ? se moquait Neville. Ce serait stupide de la part des Mangemorts de ne pas profiter d’avoir la main mise sur l’école.

-Ils ne l’ont pas ! s’écriait-elle avec fureur. Pas tant qu’on sera là ! »

Neville hochait la tête en silence.

« Disons Stupéfix, pour aujourd’hui ? proposa Seamus. Ça me semble être le plus utile. Si on s’entraîne toujours pour combattre. »

Tous les septième année acquiescèrent, ainsi que Ginny.

La Salle sur Demande sombra bientôt dans un joyeux chaos tandis que les éclairs rouges fusaient de partout. Neville allait et venait pour réveiller ceux dont le partenaire n’était pas en mesure de le faire, expliquait comment s’y prendre aux élèves les plus jeunes qui n’étaient pas encore très sûrs d’eux. Quand tout le monde fut à peu près au point, il ordonna des duels de vitesse pour les mettre en situation dans le cas où ils auraient réellement l’occasion de se battre.

« A mon top… »

Etonnamment, Neville constata que les plus jeunes étaient relativement doués pour cet exercice. Su, évidemment, ne manquait jamais sa cible, ce qui commençait à étourdir Anthony. Nathalie aussi inscrivait quasiment un jeu blanc face à Owen. Susan et Hannah, au contraire, se livrait un combat égal.

Quand ils furent fatigués, Neville leur proposa d’ajouter le sortilège du bouclier à l’exercice. Les éclairs rouges volaient et ricochaient de plus belle. Il dut même en parer un tandis qu’il expliquait à Wayne qu’il tenait mal sa baguette.

« Ok, dit-il, je prends une pause, ceux qui veulent peuvent s’asseoir un peu aussi. »

Il alla rejoindre Ginny qui avait l’oreille presque collée à la radio et notait fiévreusement des noms sur un papier. Elle avait déjà noirci une feuille recto verso et en commençait une deuxième, quand d’ordinaire elle n’avait même pas besoin d’une demie feuille. Neville déglutit péniblement.

« A part nous, qui est au courant, selon toi ? » demanda-t-elle.

Il ne répondit pas, mais cette remarque lui donna à réfléchir.

Seamus les rejoignit pour jeter un œil à la liste de noms. Il ne fit aucun commentaire se contenta d’esquisser une grimace. Puis, il commença à la parcourir des yeux, cherchant malgré lui un nom connu. Voyant le petit groupe de trois autour de la radio, les autres se rassemblèrent peu à peu autour d’eux et comme le faisait Seamus, scrutèrent les noms en espérant n’en reconnaitre aucun. Il n’y avait dans la liste aucun de leurs proches ce soir-là, mais certains noms leur étaient malgré tout familiers et les laissèrent avec une boule désagréable dans la gorge.

Il y eut un long silence hébété lorsque l’émission prit fin. Tous se regardèrent longuement, avant de laisser leurs yeux se poser de nouveau sur la liste, longue de deux pages et demie. Padma fut la première à oser ouvrir la bouche.

« On devrait tous leur rendre hommage… »

Le silence retomba, mais il avait changé de nature : ce n’était plus une ambiance lourde et endeuillée, mais simplement le silence d’une vingtaine de personnes réfléchissant tous à la même chose.






Ils étaient tous là cette nuit. Ils n’avaient jamais rien accompli d’aussi dangereux, mais Neville sentait déjà que ce serait ce qu’ils auraient fait de plus important cette année-là.

Su montait la garde en compagnie de Ginny et Parvati. Si jamais quelqu’un les voyait, tous les visages de l’AD seraient connus, aussi était-il primordial de garder les yeux des professeurs loin de ce qu’ils étaient en train de faire. Pour ce faire, Neville comptait plus que tout sur les talents de Su au sortilège de Confusion, et il savait que si elle commettait une erreur ou n’était pas assez réactive, Ginny et Parvati rattraperaient sans problème le coup en assommant un éventuel gêneur.

Le silence dans le hall était quasi-religieux. Neville avait passé un bon paquet de nuits à cet endroit depuis le début de l’année, mais même à deux ou trois personnes, ils avaient toujours été plus bruyant qu’ils ne l’étaient à présent tous réunis. Chacun savait ce qu’il avait à faire, et il n’y avait par conséquent aucun mot à échanger. Ils avaient pris tout le temps nécessaire pour se préparer dans la Salle sur Demande. Seamus, Padma, Anthony, Michael, Nathalie, Lavande et Susan, leur liste à la main, recopiaient méticuleusement. Hannah, Zacharias, Wayne et Owen laissaient des messages de leur inspiration, tandis que Richie et Demelza dessinaient le symbole de l’Armée de Dumbledore, presque aussi grand que l’était Neville. Terry et Ernie observaient l’ensemble et faisaient signe aux autres s’ils trouvaient qu’il y avait quelque chose à rectifier. Neville faisait une sorte de ronde, observait l’ensemble, se joignant par moment à Terry et Ernie, parfois à Parvati, Su et Ginny, à d’autres moments enfin il éta
it seul, tournait dans le hall et s’engageait dans des coins en retrait pour vérifier que personne ne s’y dissimulait pour les observer.

La nuit fut longue, mais fructueuse. Si l’on voyait sur les visages que tous étaient exténués, ils affichaient tous le même sourire satisfait, de ceux qui ont accompli une tâche admirable.






Neville se coucha ce soir-là, avec pour la première fois depuis trop longtemps, un peu de baume au cœur.






« Endoloris ! »

Quelqu’un avait dû arrêter le temps. Toutes les journées se ressemblaient, aussi pénibles les unes que les autres. Aucun changement, rien, jamais.

« Endoloris ! »

Qu’est-ce qui était le pire, finalement ?

« Endoloris ! »

Voir les autres souffrir, ou souffrir lui-même ?

« Endoloris ! »

Quand il se contentait de regarder, il était noblement convaincu que c’était de devoir écouter les cris de ses amis qui était le plus insupportable. Cependant, lorsqu’on le soumettait à son tour à la torture, il n’en était plus aussi sûr.

« Endoloris ! »

Ce qu’il se sentait pitoyable de ne même pas savoir…



Qu’est-ce que leur action changerait ?

Les jours étaient les mêmes, avant ou après.

Est-ce que les choses évolueraient ?

Quelle satisfaction pouvaient-ils retirer de ce qu’ils faisaient s’ils ne réussissaient qu’à faire du bruit ?



Ils avaient fait de leur mieux pour que cette fois-ci, leur œuvre soit indélébile. En réalité, c’était sans doute un jeu d’enfant pour le professeur Flitwick de s’en débarrasser. Mais il l’avait laissé, prétextant auprès des autres professeurs que cette fois il n’était pas qualifié. Neville lui était reconnaissant de faire ça malgré que cela lui attire nombre de quolibets de la part de la partie pourrie du personnel enseignant.



Est-ce qu’ils avaient changé quelque chose ?



Juste une toute petite chose.



Quelque chose qui changeait dans les yeux de ceux qui s’arrêtaient devant leur liste, le matin avant d’aller manger. Quelque chose de tout petit, mais de gigantesque.






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