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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 2
Nom de l'œuvre : Juste un peu de choses Nom du chapitre : Retour mouvementé
Écrit par zucchina Chapitre publié le : 23/12/2013 à 17:04
Œuvre lue 3507 fois Dernière édition le : 30/5/2015 à 17:03
Il est tard, déjà 18 heures. Il faut rentrer. Je joue avec cette petite bestiole depuis le début de l’après-midi. Ce qui est amusant parce qu’elle répète toujours le même mot, inlassablement. Et puis sur plusieurs tons, histoire de varier. Parfois même en morceaux décomposés. Peut-être trouverai-je sa signification un jour. Mais pour l’instant, il faut prendre une décision.

Je regarde le rongeur. Je ne peux pas l’emmener chez moi, il se verra automatiquement, il ne tient pas en place, une vraie pile électrique. Et un animal, ça ne court pas les rues. Mais peut-être qu’il restera ici si je lui demande. Peut-être même qu’il m’attendra. Il faut que je le revoie.

Je me lève donc, dans l’intérêt de quitter le parc, mais la petite bête s’accroche tout à coup à ma jambe, comme pour me freiner. Je jette un œil dessus et elle me regarde avec ses petits yeux ronds attendrissants. Pauvre chose, je ne peux pas l’abandonner comme ça. Surtout que quelqu’un d’autre peut la voir et l’amener aux autorités ou lui faire du mal. Je décide dans un dernier excès de folie de l’emporter avec moi. J’ouvre mon sac à dos et lui montre l’entrée. Ni une ni deux, il grimpe à l’intérieur et ressort son museau.

« Tu vas être bien sage d’accord ? » dis-je sur un ton pas très convaincu. Je ferme mon sac en prenant soin de laisser une petite ouverture pour respirer et le met sur mes épaules. C’est qu’il fait bien son poids avec tous mes cahiers d’école. Je traverse le parc dans la demi-obscurité du jour, les cristaux s’illuminant en leur cœur d’un bleu glacial. Il fait frais ici mais une fois sortie, je retrouverai la chaleur ambiante de la ville.

Et en effet, quelques pas après la fin du champ de cristaux, le ronronnement électrique des voitures volantes, la lumière des réverbères et la chaleur humaine environnante nous remettent dans un état fébrile. Nous sommes en février, la fin de l’été approche mais il fait toujours aussi chaud en journée. Bientôt, cela ne sera plus.

Je traverse les rues et les boulevards métallisés, en direction de ma maison, pensant à ce que j’allais dire à ma mère et mon père. Sans compter mon petit frère qui allait surement vouloir jouer avec. Le mieux serait quand même de ne rien dire. Il suffit juste de passer discrètement de la porte d’entrée à ma chambre.

Je rase les murs des rues, chacune des personnes que je croise est susceptible de me faire mettre en prison parce que je transporte une bête non identifiée, et même si elle était identifiée, je ne pense pas avoir le droit de transporter ce genre de choses. Surtout à 14 ans. Et surtout sans autorisation !

J’arrive chez moi dans l’angoisse de trouver l’un de mes parents près de la porte. Heureusement, les deux discutent dans la cuisine à la recherche d’un nouveau meuble pour le salon. Première étape réussie. Je souffle un coup. En revanche, la seconde sera des plus difficiles. Il faut passer devant la chambre de mon frère, dont la porte est toujours ouverte. Il s’amuse toujours à me sauter sur le dos lorsque je traverse le couloir.

Je monte les escaliers à pas de loup. Le moindre faux mouvement pourrait m’être fatal. Je saute la dernière marche, celle qui grince et me fait le plus discrète possible. Je m’aperçois qu’il n’y a pas de lumière dans sa chambre. Avec un peu de chance, il a baissé les volets pour faire une petite sieste. Je respire un peu mieux et pense à me détendre.

Je descends lentement mon sac en bandoulière de mon épaule et le porte à ma main, un peu au-dessus du sol pour ne pas qu’il traîne et avance toujours dans le couloir en passant d’abord devant la salle de bains, puis j’arrive devant la porte de mon frère. Je n’entends rien. La voie est libre. J’avance lentement sur la pointe des pieds quand tout un coup, un bruit sourd vint de l’obscurité de la pièce.

« Blaaaaaaaaaaaaarhhhhhh » crie mon frère en sortant de la pièce, un air de profond débile mental marqué sur son visage. Il me saute dessus et le sac s’échappe de ma main pour se laisser tomber sur le sol. Un mouvement de panique accompagne le sac touchant le parquet. Mon frère est encore accroché sur mon dos comme un singe. J’essaie de me dégager mais ce microbe est bien agrippé.

« Alito, descends s’il te plait ! » M’écriai-je. Mon petit frère a 9 ans et c’est un sacré petit monstre. Il est constamment surexcité contrairement à moi qui suis très calme et posée. Nous sommes un peu des contraires mais cela n’empêche pas mon frère d’être adorable avec sa personnalité spontanée et guillerette.

« T’as ramené quelque chose ? T’as ramené quelque chose ? » Me hurle-t-il dans les oreilles.
- Descends je t’ai dit ! »

Mon frère s’exécute enfin et voit mon sac tombé, une lueur traversant son regard. Je m’en empare avant qu’il ne se jette dessus et cours jusqu’à ma chambre au bout du couloir. Il me poursuit mais je suis plus rapide que lui. Je referme la porte de la chambre avant qu’il ne l’atteigne et je ferme à clé.

« T’es pas drôle ! » crie-t-il de l’autre côté.

Je l’entends retourner dans sa chambre en traînant des pieds. Mission accomplie. Je m’adosse à la porte en me laissant glisser contre elle. Je souffle un coup et j’ouvre mon sac. La bestiole me saute au visage, toutes griffes dehors. Elle se loge sur ma tête, en position d’attaque.

J’attrape délicatement l’animal et le met sur mes genoux. Je le caresse pour le calmer et rapidement, il retrouve un rythme cardiaque normal. Au bout de quelques minutes, intéressé par ce nouvel environnement, il commence à se dégager de mon emprise pour aller renifler çà et là, des meubles de métal et d’inox. Il s’amuse quelques instants avec la balle volante, en suspension au-dessus du sol à 30 centimètres, puis il grimpe sur mon lit pour se loger en boule sur mon oreiller.

Bon au moins, j’ai compris qu’il voulait dormir. Sauf que je ne sais pas ce que cette petite bête peut avoir chopé comme maladie. Si ça se trouve, je suis déjà contaminée. Je lui fabrique donc une niche dans un tiroir de ma commode avec des couvertures. Contente de moi, je le prends délicatement sans le réveiller, comme un enfant fatigué d’une rude journée et le dépose dans le tiroir sans le fermer.

Je sors de ma chambre en prenant soin de fermer la porte sans bruit. J’appelle mon frère pour aller manger en passant devant sa porte et le dîner se fit joyeusement. Je raconte ma journée en omettant le fait que je sois tombée sur une chose inconnue au parc aux cristaux. Je regarde un peu la télé puis je remonte rapidement en haut pour retrouver mon clandestin de maison quand tout à coup, je vois ma porte entrouverte au bout du couloir.
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